Bovins recherchent fraîcheur

Passé 23 degrés, les vaches sont stressées et produisent moins de lait. Les agriculteurs s'activent pour les ventiler.

Les vaches souffrent de la chaleur. Les agriculteurs n'hésitent pas à les rafraîchir par divers moyens. © KEYSTONE

Les chaleurs du mois de juin obligent les agriculteurs à trouver des solutions pour le bien-être de leurs vaches. "Une vache qui n'est plus dans sa zone de confort produira moins. Elle sera peut-être aussi moins fertile", mentionne Olivier Pittet, ingénieur agronome spécialisé en détention animale auprès de l'Institut agricole de Grangeneuve. Ce collaborateur scientifique dispense des conseils auprès des exploitants directement lors de nouvelle construction ou transformation de bâtiments.

L'important est de prévoir de l'aération naturelle dans une étable. C'est-à-dire retirer les fenêtres ou enlever une façade pour permettre à l'air de circuler. Il existe également la possibilité d'installer des ventilateurs ou des manches à air à l'intérieur du bâtiment. Ces installations peuvent coûter entre 2000 et 3000 francs. Il y a ensuite un système plus complexe de brumisateurs, qui rafraîchit les vaches dans l'étable et où il faut compter entre 15'000 et 20'000 francs.

Les paysans peuvent donc ouvrir les étables en supprimant une façade, en construisant des grands avant-toit pour avoir de l'ombre ou en installant des systèmes plus coûteux comme des ventilateurs et des brumisateurs. Dans la plupart des cas, l'aération naturelle est privilégiée. C'est la méthode utilisée par Anne Chenevard. Selon l'agricultrice de Corcelles-le-Jorat (VD), "les vaches laitières sont bien entre 0 et 15 degrés".

Pour l'agricultrice, il est primordial que les bovins aient un bon accès à l'eau. Lors d'un jour de grande chaleur, l'animal peut boire jusqu'à 200 litres d'eau.

RadioFr. / Frapp - Karin Baumgartner / ar
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