Beyrouth à nouveau ciblée par l'armée israélienne
De nouveaux bombardements ont visé vendredi matin la banlieue sud de la capitale libanaise.
De nouveaux bombardements ont visé vendredi matin la banlieue sud de la capitale libanaise, provoquant un nuage de fumée grise au-dessus de Beyrouth, selon des images de l'AFPTV, après un appel à évacuer publié par l'armée israélienne.
L'agence nationale d'information libanaise Ani a fait état de deux frappes menées par "un drone israélien" sur le quartier de Ghobeiry, avant une "troisième frappe très violente" conduite par l'aviation israélienne qui a détruit un bâtiment près de la municipalité du quartier.
Plus tôt Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne, avait appelé les habitants de Ghobeiry à quitter le secteur, assurant qu'ils se trouvaient "près d'installations et d'intérêts affiliés au Hezbollah". La banlieue sud, visé depuis plusieurs semaines par l'armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, même si parfois, en journée, certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces. L'agence libanaise Ani rapporte également des frappes aériennes israéliennes menées dans la nuit sur la ville de Nabatiyé (Sud).
Centres de commandement visés
De son côté, l'armée israélienne a dit vendredi matin avoir visé la veille dans la zone de Nabatiyé des "centres de commandement" de l'unité d'élite du Hezbollah Al-Radwan ainsi que des lance-roquettes qui ont mené jeudi des tirs sur le nord d'Israël. Elle rapporte également le déclenchement des sirènes dans le nord d'Israël, notamment dans la baie de Haïfa, assurant avoir intercepté "deux projectiles" venus du Liban vendredi.
L'armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, disant viser notamment les "fiefs du Hezbollah", et déclenché le 30 septembre une invasion terrestre dans le sud du pays. Selon un rapport de la Banque mondiale publié jeudi, le Liban, déjà éprouvé par une crise économique sans précédent, a connu des "pertes économiques" de plus de cinq milliards de dollars en un peu plus d'un an de violences.