"Ça m'a donné un autre regard sur notre société"

Santé mentale, égalité des genres ou encore bilinguisme: autant de thèmes abordés lors de la 1e session des jeunes à Fribourg. Interviews.

Les jeunes ont discuté de sujets actuels lors de cette première journée de session fribourgeoise des jeunes. © Frapp
Les jeunes ont discuté de sujets actuels lors de cette première journée de session fribourgeoise des jeunes. © Frapp
Les jeunes ont discuté de sujets actuels lors de cette première journée de session fribourgeoise des jeunes. © Frapp
Les jeunes ont discuté de sujets actuels lors de cette première journée de session fribourgeoise des jeunes. © Frapp
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Ils ont été une quarantaine à participer à la toute première session fribourgeoise des jeunes ces 26 et 27 novembre 2022. Au programme, une demi-douzaine de thématiques touchant directement le canton. "On n'a choisi que des sujets très actuels et parfois pas encore forcément discutés comme celui de la santé mentale", explique Aurélie Cavin, secrétaire générale de Frisbee et cheffe du projet.

Les jeunes se sont tout d'abord réunis pour écouter le discours de bienvenue du Conseiller d'Etat Didier Castella avant de se séparer en petits groupes et de discuter de leurs thématiques respectives. LGBTQIA+, accès à la culture, droit de vote élargi ou encore égalité des chances dans le monde du travail ne sont que quelques uns des sujets abordés.

La santé mentale, en est un autre. Et elle tient particulièrement à cœur Estelle, en 2e au Collège du Sud: "Beaucoup de personnes vont bien plus mal depuis un certain temps", expose-t-elle, "en particulier les jeunes, que ce soit à cause de la guerre en Ukraine, de l’inflation ou de la pandémie. Et lors de cette session, on réfléchit à comment pousser les jeunes à aller voir des spécialistes. Parce que les parents ne comprennent pas tout le temps la détresse des enfants. Tout cette discussion m'a donné un autre regard sur notre société. C'est très instructif."

Débattre avec des jeunes de son âge

C'est d'ailleurs un sentiment partagé par les autres jeunes interviewés, à l'instar de Samuel, conseiller général dans la commune d'Attalens et faisant partie du groupe discutant de la mobilité douce et de l'écologie dans le canton. "Ce que j'aime beaucoup, c'est pouvoir rencontrer d'autres jeunes avec qui discuter politique. Parce qu'au Conseil général, je ne vois que des vieux", sourit ce dernier.

Et de son point de vue, le canton de Fribourg a encore fort à faire en ce qui concerne la mobilité douce. "Nous vivons dans un canton rural et beaucoup de zones sont mal desservies par les transports publics. Les gens prennent donc la voiture. C’est ancré dans leur mentalité. Il faudrait trouver des solutions pour pousser les gens à utiliser davantage les transports publics", expose-t-il.

Chercher à comprendre les problèmes

C'est aussi l'avis de Catherine, elle aussi étudiante au Collège du Sud à Bulle, mais en ce qui concerne l'accès à la culture cette fois. "Les jeunes sont de moins en moins intéressés par ça. Il faut chercher à comprendre pourquoi. Peut-être à cause des horaires ou du fait qu'elle est moins attractive."

Les discussions se sont poursuivies tout au long de la matinée du 26 novembre. L'après-midi, les jeunes ont continué de travailler en groupe. Enfin, ce week-end de session fribourgeoise des jeunes se terminera dimanche 27 novembre, par un débat et des votes, en plénum cette fois. Les propositions seront finalement transmises, de manière symbolique, au Président du Grand Conseil, Jean-Pierre Doutaz.

Frapp - Luca Poli
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