Eté tendu en perspective à Cointrin

La fréquentation de l'aéroport se redresse à un rythme plus rapide que prévu et devrait s'approcher de son niveau de 2019 cet été.

Les problèmes de logistique au sol dans d'autres aéroports européens ainsi que les limites de capacité du contrôle aérien dans les régions limitrophes pourraient engendrer retards et annulations à Cointrin cet été. (archives) © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE

Mais les problèmes de logistique au sol dans d'autres aéroports européens ainsi que les limites de capacité du contrôle aérien dans les régions limitrophes pourraient engendrer retards et annulations, particulièrement en fin de journée.

"Nous nous sommes bien préparés, mais nous sommes exposés aux problèmes des autres acteurs", a résumé mardi en conférence de presse André Schneider, directeur général de l'Aéroport international de Genève. Le demande est au rendez-vous et Cointrin a fonctionné en juin à plus de 80% de son niveau de 2019. En juillet et août, l'aéroport s'attend à une fréquentation correspondant à entre 90 et 95% de 2019, avant la pandémie, voir plus de 100% certains week-ends.

Un des principaux problèmes auxquels fait face le trafic aérien est la pénurie de personnel dans certains aéroports européens, a commenté M. Schneider. Alors qu'en Suisse, les acteurs ont peu ou prou gardé leur personnel pendant la pandémie grâce au chômage partiel, cela n'a pas été le cas partout et de nombreux employés ont changé de secteur d'activité.

Le cas de la Grande-Bretagne est le plus grave, car nombre de travailleurs, qui ont perdu leur travail pendant la pandémie, ont même quitté le pays, y travailler devenant plus compliqué en raison du Brexit.

Contrôle aérien sous tension

Dans le contrôle aérien également, la situation est très tendue, notamment dans les régions limitrophes, soit les centres de Marseille, Reims et Karlsruhe. Par ailleurs, en raison de la guerre en Ukraine, une bonne partie des vols qui traversaient plus à l'est viennent désormais engorger des capacités déjà limitées.

Une situation que confirme Jean-Marc Thévenaz, directeur général d'Easyjet Suisse, qui justifie la décision annoncée lundi de réduire les capacités de vol pour cet été. Il faut s'attendre à de nombreux retards, raison pour laquelle il est préférable de réduire le programme de vols quotidiens des avions, ce qui rajoute des réserves de temps en cas de retard, a-t-il expliqué.

Mais d'autres facteurs ne manqueront pas de venir perturber le bon fonctionnement du trafic aérien, avertit M. Schneider, qui souligne que malgré les préparatifs, la situation est compliquée. Outre les orages estivaux, il ne fait pas non plus exclure une recrudescence de cas de Covid, ce qui pourrait à nouveau mettre les effectifs des compagnies et des services aéroportuaires sous pression.

Il faut donc s'attendre à des retards et des annulations, tout particulièrement en fin de journée. Le directeur de l'aéroport recommande encore aux passagers de bien s'informer à l'avance des exigences en vigueur, notamment en matière de santé, car si toutes les mesures contre la pandémie sont levées en Suisse, ce n'est pas le cas dans de nombreux pays de destination.

Pas moins de 121 destinations seront proposées cet été au départ de Cointrin. Le programme s'enrichit de deux nouvelles lignes, desservies par Easyjet. Il s'agit de La Canée, en Crète, et d'Antalya. De son côté, Swiss a rétabli début juin la fréquence quotidienne de Genève-New York. La compagnie nationale prolonge par ailleurs les vols vers Ponta Delgada aux Açores et Rhodes en Grèce jusqu'au mois d'octobre.

Toutes les liaisons intercontinentales prépandémiques ont été rétablies, à l'exception notoires du Genève-Pékin, les mesures du régime chinois contre l'épidémie de Covid-19 ne permettent pas un rétablissement de la ligne.

ATS
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