Véhicules diesels: la traque aux particules
Le retour des tests anti-pollution sur les voitures lors de l'expertise donne du fil à retordre aux professionnels de la branche.
Entre janvier et avril, un véhicule sur six a été recalé dans le canton de Fribourg. Plutôt que de remplacer le filtre anti-particules qui coûte entre 4'000 et 6'000 francs, plusieurs clients du garage AB Electronics Sàrl, à Granges-Paccot, ont tout simplement choisi de se séparer de leur véhicule diesel. Pour Alexandre Bürgy, directeur du garage, c'est une aberration écologique. "Ce véhicule ne va pas aller à la casse. Ils vont juste l'exporter dans un autre pays et il continuera à rouler."
Comment faire alors pour éviter que son véhicule diesel ne soit pas recalé au test anti-pollution? De son côté, le TCS conseille d'opter pour un diagnostic préalable afin de voir si la source du problème provient du filtre à particules ou d'une autre partie du moteur. "Il faut procéder à un processus de régénération du filtre. Cela consiste à faire tourner le moteur à haut régime pour brûler les particules qui s'y sont déposées Cela aide déjà à rentrer dans les normes qui sont prévues par la loi", explique Massimo Gonnella, porte-parole du TCS.
Une course contre-la-montre
Il vaut mieux donc prévenir que guérir à l'heure où l'industrie automobile cumule les retards en matière de livraison de pièces détachées. Pour les filtres anti-particules, cela peut prendre plusieurs mois. Toutefois, avant de devoir envisager des coûts de remise en état trop onéreux, des solutions existent auprès des constructeurs.
"Il faut voir s'il y a encore possibilité de faire passer le remplacement ou la réparation par une couverture de garantie. Sinon, malheureusement, ce sera au propriétaire du véhicule de faire le nécessaire." déplore Massimo Gonnella.