2020: pas de baisse brutale du don d'organes
Le Covid-19 n'a pas entraîné de baisse brutale des dons d'organes l'an dernier. Au total,146 personnes décédées ont fait don d'un ou de plusieurs organes. C'est onze de moins qu'un an plus tôt.
L'an dernier, 519 personnes ont pu bénéficier d'une transplantation, y compris d'un donneur vivant, contre 582 en 2019. En outre, 1457 étaient en liste d'attente (1415 à la fin 2019), a indiqué lundi Swisstransplant.
Les transplantations les plus fréquentes concernent le rein (296), le foie (135), le coeur (45) et les poumons (44). Les listes d'attente reflètent les mêmes proportions. Sur l'ensemble des personnes en attente d'un organe salvateur, 72 sont mortes l'an dernier.
La fondation pour le don et la transplantation d'organes constate toujours un taux de refus élevé parmi les proches. Les 146 donneurs décédés recensés l'an dernier représentent 17 donneurs par million d’habitants. Cette valeur reste basse comparée aux autres pays européens.
"Dans de nombreux cas, la volonté de la personne décédée n'est pas connue. En conséquence, 60% des proches refusent le don d’organes lors de l’entretien avec le personnel hospitalier", indique le docteur Franz Immer, directeur de Swisstransplant, cité dans le communiqué.
La question est désormais en cours de traitement au niveau politique. A la suite de l'initiative populaire "Pour sauver des vies en favorisant le don d'organes", le Conseil fédéral a élaboré un contre-projet. "Le gouvernement a reconnu le besoin d'agir", se réjouit Swisstransplant.
Le projet soutient le consentement présumé, mais veut préserver les droits des proches. En l'absence de document attestant de la volonté de la personne décédée, ils pourront s'opposer au prélèvement si cela respecte la volonté présumée du défunt. Actuellement, le don d'organes est envisagé seulement si la personne décédée y a consenti de son vivant.
Le Registre national du don d’organes de Swisstransplant propose déjà une opportunité de consigner sa décision pour ou contre le don d’organes. A la fin 2020, plus de 105'000 personnes s’y étaient inscrites, apportant sécurité, clarté et soulagement aux proches et au personnel hospitalier.