Corrida bulloise: "Cette année, les inscriptions explosent"
La 47e édition de la Corrida bulloise aura lieu ce samedi à Bulle. Interview de Jean-Bernard Repond, président de l'organisation.
La Télé: Jean-Bernard Repond, vous êtes président du comité d'organisation de la Corrida bulloise. C'est le rendez-vous de novembre en Gruyère?
Jean-Bernard Repond: Je n'ai pas la prétention de dire qu'il n'y a que ça qui compte, mais c'est en tout cas un événement majeur. Celui qui réunit le plus de participants et de spectateurs. Et de fait, c'est une manifestation qui lance la période des fêtes. La Saint-Nicolas suivra, et ensuite Noël et Nouvel An.
Cette course, forcément, a grandi au fil des années. Est-ce qu'on arrive encore à innover après 47 éditions?
Je dirais que le plus grand défi est de la faire perdurer, parce qu'il y a des enjeux financiers importants, et de conserver ce qui en fait son essence. C'est une manifestation de tradition, quasi patrimoniale au-delà de l'aspect sportif. Il faut maintenir le cœur de l'événement et l'enrichir à chaque fois, comme mes prédécesseurs l'ont fait lorsqu'ils ont par exemple commencé à offrir un taureau aux vainqueurs. Cette année, la nouveauté, c'est une nouvelle épreuve. Trois tours de course pour les gens qui sont restés en deçà des barrières jusqu'à maintenant. On les invite à devenir des acteurs et à passer de l'autre côté.
Justement, du monde vient à cette corrida. Ça devient difficile de gérer les inscriptions, de peut-être s'imposer des limites pour que ça ne déborde pas?
Les courses commencent à 11h20 et continuent jusqu'à 20h, donc effectivement on ne peut plus trop étendre ce côté-là. On doit faire avec la multitude de catégories à disposition et c'est vrai que les pelotons deviennent de plus en plus fournis. Cette année les inscriptions explosent par rapport à la période postcovid, durant laquelle on avait quand même perdu entre 20 et 25% de participation. On a désormais complètement rattrapé cette baisse, et on va vraisemblablement dépasser notre record d'inscription. Mais, on arrive à gérer.
Un dernier mot: avoir des têtes d'affiches régionales, c'est toujours important pour une course comme la Corrida?
Bien sûr, cette année, pour la nouvelle génération régionale, on a Jonas Soldini et Matthieu Bührer qui viennent. La Corrida est construite sur trois piliers. C'est d'abord une course pour les enfants, ils représentent plus de la moitié de nos inscriptions, et ensuite une course populaire. Et puis, on a deux courses élites, hommes et femmes, de niveau international, où on retrouve aussi les meilleurs Suisses et régionaux. Je pense que cette variété est ce qu'apprécient à la fois les participants et le public.