Les avoirs russes gelés garantiront un prêt pour l'Ukraine

Les intérêts générés par ces sommes bloquées serviront à financer 50 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine, selon la Maison Blanche.

Les dirigeants du G7 se sont mis d'accord jeudi sur l'utilisation des intérêts générés par les avoirs russes gelés pour débloquer 50 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine. © KEYSTONE/EPA/ETTORE FERRARI

"Nous avons un accord politique au plus haut niveau (...) et ce sont 50 milliards de dollars qui seront consacrés à l'Ukraine", a déclaré un haut responsable de l'administration américaine sous couvert d'anonymat.

Ce prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev sera garanti par les futurs intérêts produits par les actifs russes immobilisés, qui se montent à 300 milliards d'euros générant jusqu'à trois milliards d'euros de revenus par an.

Les Etats-Unis sont "disposés à prêter jusqu'à 50 milliards pour assurer que l'objectif de 50 milliards soit atteint, mais il y aura d'autres prêteurs, ce qui signifie que le véritable chiffre américain est plus bas", a-t-il expliqué.

"Il s'agit d'un prêt solidaire", a-t-il souligné. "Nous allons partager le risque, parce que nous partageons l'engagement pour que cela soit fait".

Pas de confiscation pure et dure

La part de chaque pays dans ce prêt n'est pas encore connue. "Je ne vais pas parler pour les autres délégations, c'est à elles de dire si elles vont contribuer", a-t-il ajouté.

Après avoir prôné une confiscation pure et simple des avoirs russes, risquée juridiquement, les États-Unis s'étaient rangés à la position des Européens d'utiliser les seuls intérêts générés par les actifs gelés.

Ces actifs se trouvent surtout dans l'Union européenne: environ 185 milliards d'euros ont été gelés par Euroclear, un organisme international de dépôts de fonds établi en Belgique. Cela donne un poids prépondérant à l'Europe sur l'utilisation des avoirs russes.

Le reste se partage surtout entre les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et la Suisse.

ATS
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