Vuadens: une affaire de meurtre d'enfant bientôt réouverte?

La femme, reconnue coupable de l'assassinat d'une fillette en 2018, souhaite être rejugée, depuis que le père est accusé d'abus sexuels.

La femme purge actuellement une peine à perpétuité.

La jeune femme qui a été reconnue coupable de l'assassinat d'une fillette à Vuadens en 2018 souhaite être rejugée. Ses avocats demandent la réouverture de l’enquête, en raison de nouveaux éléments concernant le père de l’enfant. Ils estiment qu’il faut faire la lumière sur les faits et la personnalité de l’homme.

Pour rappel, la femme a été reconnue coupable d'avoir frappé et étouffé la fillette de deux ans de son ex-compagnon dans la nuit du 10 au 11 novembre 2018. La jeune femme a été condamnée à la prison à vie. Mais elle clame toujours son innocence. Ses avocats pointent du doigt le père de l’enfant comme unique responsable du drame. Le Tribunal cantonal et ensuite le Tribunal fédéral ont rejeté ces accusations. 

Une autre affaire en jeu

Six ans après les faits, les avocats de la jeune femme espèrent que l’enquête sera rouverte. Ils continuent d’accuser le père, qui fait actuellement l’objet d’une tout autre procédure. En début d’année, il avait été placé en détention provisoire pour des actes d’ordre sexuel avec plusieurs femmes, dont des mineures.

L’homme est toujours présumé innocent. Mais pour les avocats de la condamnée, ces nouveaux éléments doivent pousser la justice à s’intéresser à sa personnalité et de prendre en compte ces nouveaux éléments dans le cas de l’assassinat de sa fille.

Le Ministère public fribourgeois remis en place

Cette demande de réouverture d'enquête intervient alors que le Tribunal cantonal vient de publier un arrêt. Le Ministère public fribourgeois avait ordonné aux parties de garder le silence dans le cadre de la procédure qui vise le père de la fillette pour ces actes d'ordre sexuel avec des mineurs.

Une mesure prévue notamment pour éviter de porter atteinte au principal accusé, qui est toujours présumé innocent. Le Ministère public ne pouvait pas faire ça, selon le Tribunal cantonal qui a levé cette interdiction.

RadioFr. - Lauriane Schott
...