Alex: "Je tiens davantage compte des minorités qui militent"

Afin d’illustrer cette exposition, Alex Ballaman, plus connu sous le nom d'Alex, a dû faire un choix dans la sélection des œuvres: "Il y a une bonne trentaine de dessins. Avec le galeriste Nicolas Savoy, nous avons décidé de faire un tri qui s'échelonne un peu sur toutes ces années", explique-t-il.

Les dessins ont été sélectionnés non seulement pour leur pertinence mais également pour leur beauté. L’exposition permet de leur donner une plus grande longévité: "Le dessin de presse c'est quelque chose qui est en général vite vu et vite lu. Alors qu'en les exposant, nous pouvons les observer plus longuement", rajoute le dessinateur, invité mardi sur les ondes de RadioFr.

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Quelle évolution en 20 ans?

En 20 ans, de nombreux événements marquants se sont produits, comme les attentats du 11 septembre. A cette époque, Alex venait de débuter au sein du quotidien fribourgeois et il ne se sentait pas prêt à dessiner sur un tel sujet. Il a tout de même croqué les événements qui ont suivi cette fameuse journée.

Certains sujets typiquement régionaux ont également touché l'artiste, par exemple lors de la fermeture de la brasserie Cardinal ou encore la mort de l'âne Babalou, fidèle compagnon de Saint-Nicolas, sujet qui avait suscité de fortes réactions sur les réseaux sociaux.

L'actualité comme source d'inspiration

L’inspiration est parfois instantanée, et parfois, ce sont des heures de réflexion "durant lesquelles je triture le sujet, je le malaxe, je le presse jusqu'à qu'il en reste un dessin", explique l'artiste. Selon lui, plus le dessin est simple, facile d'accès, et plus il est difficile à obtenir. Cette inspiration, il tente de la puiser au sein de sa vie quotidienne, son entourage et principalement dans l’actualité.

En 20 ans de métier, Alex n'a pu que constater l'évolution constante de son métier. Le monde change et l'actualité également: "Les minorités qui se font entendre, qui militent, il y en avait moins il y a 20 ans. Et forcément dans le dessin, j'évolue aussi, je tiens compte de tout ça. Je dessine avec l'actualité pour l'actualité", conclut-il.