Athlétisme: Ditaji Kambundji éliminée
Seulement 14e des demi-finales du 100 m haies des JO de Paris en 12''68, Ditaji Kambundji ne cachait pas sa déception. Mais elle a également retenu le positif de sa première expérience olympique.
"Evidemment que je suis déçue de ne pas accéder à la finale. Mais j'aurais dû réaliser une course de très, très haut niveau, ce que je ne suis pas parvenue à faire", a-t-elle regretté, souriante malgré tout.
"J'ai commis des petites fautes par-ci par-là. Rien de grave, mais on ne peut pas se le permettre à ce niveau", a expliqué en zone mixte la 7e des Championnats du monde 2023, qui a manqué la finale pour 0''17 en restant à 0''28 de son record de Suisse établi en finale des Européens de Rome début juin.
"J'ai notamment l'impression d'avoir fait une foulée bizarre au départ. J'étais d'emblée en retard, et me suis donc trop vite trouvée sous stress. Je voulais courir de manière propre et agressive, mais c'est dur quand on manque son départ", a analysé la vice-championne d'Europe 2024.
"Prête physiquement"
"Ces Jeux constituent tout de même une expérience bonne à prendre", a encore expliqué Ditaji Kambundji qui, a 22 ans, possède encore une grosse marge de progression. "Ce qui est positif, c'est que j'étais prête physiquement. J'ai pu me concentrer sur la course", sans arrière-pensée concernant ses récents soucis à une cuisse.
Mais "il m'a peut-être manqué une course très rapide dans la dernière phase de ma préparation", a souligné la 10e Européenne la plus rapide de l'histoire sur 100 m haies. "Ma dernière course difficile et rapide remonte aux championnats d'Europe. Depuis, c'est surtout à l'entraînement que j'ai cherché la vitesse."
Regarder vers l'avant
Ditaji Kambundji n'a en outre pas ressenti de pression particulière. "Les JO, c'est surtout une source de motivation pour courir vite. Aux Européens je visais une médaille et ici la finale, la pression est donc similaire. Et de toute manière, on n'a que peu de course où il n'y a aucune pression."
Elle préfère se projeter vers l'avant plutôt que de regretter cette occasion manquée de s'offrir une première finale olympique. "En athlétisme, on a le privilège d'avoir de grandes compétitions après les JO. Les deux Ligues de diamant en Suisse (Lausanne et Zurich) sont une grande source de motivation. J'ai le sentiment de pouvoir encore courir vite cette saison", conclut-elle.