Avoir un enfant grâce à l'aide à la procréation

300 nouveaux couples consultent chaque année à l'HFR parce qu'ils n'arrivent pas à avoir un enfant. Plusieurs traitements sont possibles.

L'HFR a un secteur spécialisé dans la PMA. Plusieurs traitements sont possibles comme la fécondation in vitro, ou la conservation de sperme ou d’ovocyte. © KEYSTONE

Entre 250 et 300 nouveaux couples consultent chaque année à l'HFR Fribourg pour de l’aide à la procréation médicalement assistée (PMA). La plupart essayent depuis plus d’un an d’avoir un bébé, sans succès. On utilise le terme d'infertilité lorsqu’il n’y a pas de grossesse au bout d’une année d’essai avec des rapports non protégés. Ces couples désireux de devenir parents se tournent alors vers l’HFR. 

Un secteur spécialisé dans la PMA propose des traitements tels que la fécondation in vitro, la conservation de sperme ou d’ovocyte.

Problème : aucune de ces techniques n’est remboursées par l’assurance maladie. Ce qui peut être un frein à un désir de grossesse. Anis Feki, médecin-chef du service de gynécologie obstétrique de l’HFR confirme: "Il y a des couples qui se désistent parce qu'ils n'ont pas les moyens, ou demandent un délai pour se procurer l'argent afin de payer le traitement". Il précise encore que le coût d'un cycle de stimulation avec les médicaments varie entre 9000 et 10'000 francs.

Augmentation de la demande

En Suisse, on observe une augmentation des naissances par PMA de 13%. Un enfant sur 30 est né grâce à l’aide à la procréation. Une réalité qui se traduit également à Fribourg. L’HFR enregistre 6000 consultations par an dans ce secteur. 

Comment expliquer cette augmentation? La réponse d'Anis Feki: "Les femmes commencent à planifier leur projet un peu tard. On sait que la fertilité diminue après l'âge de 35 ans. La qualité de l'oeuf diminue, qui peut conduire à des insuffisances ovariennes. Chez les hommes, il y a une diminution de la qualité du sperme, en raison entre autre de perturbateurs endocriniens". Ces facteurs combinés conduisent à une hausse de la demande en terme de PMA. 

Pour les couples qui se lancent dans ce parcours, c’est souvent éprouvant. Ils peuvent bénéficier d'un soutien psychologique, ainsi que des conseils d'une infirmière sage-femme spécialisée en PMA, Marie-Christine Bertschy: " Lorsque les traitements débutent, on voit ces patientes toutes les 48 heures durant deux semaines, il y a forcément un lien qui se crée. On aime les accompagner". 

RadioFr. - Karin Baumgartner
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