Bien que blanchi, Charles Morerod a été naïf pour le Vatican
Le Saint-Siège relève qu'il n'a rien commis de punissable en matière d'abus sexuels, mais lui reproche des manquements dans les procédures.
Le Vatican indique que Charles Morerod n'a commis aucun délit punissable, négligence ou erreur en ce qui concerne des abus sexuels de trois religieux. Aucune procédure pénale ne sera ouverte. Mais le Saint-Siège lui reproche des manquements
Pour rappel, en mai 2023, l'ancien vicaire général du diocèse l'accusait de ne pas avoir dénoncé ces cas, lui reprochant aussi d'avoir nommé deux de ces religieux à des postes à responsabilités.
Erreurs commises malgré tout
Si Mgr Morerod n'a rien caché, il lui est reproché de ne pas avoir toujours respecté les procédures canoniques. Ce que l'évêque assume: "il n'a pas automatiquement ouvert une enquête canonique puisqu'il donnait la primauté à la justice de l'Etat", poursuit le communiqué du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.
Outre ces erreurs formelles, une certaine naïveté est reprochée à Mgr Morerod. Et notamment "l'absence de vérification préalable de l'aptitude de certains candidats aux charges ecclésiastiques." Le Vatican reconnaît toutefois que le Fribourgeois a fait preuve "d'une vigilance accrue dans le traitement des cas d'abus" et montré "un grand soutien aux victimes.", relève le communiqué.
Vicaire réprimandé
Il est aussi demandé à Mgr Morerod de formuler "une réprimande" à son vicaire général Bernard Sonney, qui s'était mis en retrait l'an dernier à la suite d'un signalement à son égard. L'enquête est close et le Vatican évoque des propos "inappropriés et déplacés" qui auraient été tenus "il y a des décennies" devant un homme majeur.
Même si ces actes ne sont pas de nature pénale et ne font l'objet que d'une réprimande, Mgr Sonney a décidé de faire recours auprès du Vatican, ignorant les actes sur lesquels porte la réprimande, indique le diocèse. En attendant, il reste en retrait de son mandat de vicaire général.
