Climat de peur dénoncé à la maternité de l'HFR

Des employés dénoncent des violences verbales et des humiliations, de la part du chef de service notamment. Le SSP demande une enquête.

Les témoignages recueillis par la RTS pointent du doigt un groupe de médecins cadres et le chef du service. © KEYSTONE (image d'illustration)

Des sages-femmes, des médecins assistants et des employés administratifs de la maternité de l’Hôpital fribourgeois (HFR) dénoncent des pressions, des propos dégradants et un climat de peur.

Plusieurs pointent directement le chef du service de gynécologie-obstétrique et certains médecins cadres, selon une enquête de la RTS publiée ce jeudi. Ces conditions auraient conduit certains membres du personnel à vivre des situations de souffrance au travail, allant jusqu’à des idées suicidaires.  

Face à l’influence du chef de service et par peur des conséquences sur leur carrière, la plupart des personnes concernées ont préféré garder le silence. Certains évoquent la peur du licenciement, d’autres parlent de résignation ou de solidarité discrète entre collègues pour tenir le coup.

Les tensions ne datent pas d’hier. Dès 2018, des tentatives de médiation avaient été lancées. En avril, le syndicat SSP a demandé l’ouverture d’une enquête administrative.

Mesures prises

Interrogé par la RTS, l’HFR assure que le chef de service regrette les tensions provoquées, tout en insistant sur la volonté de viser l’excellence, au prix parfois d’exigences élevées. Elle réfute toute accusation d’inaction ou de représailles contre les lanceurs d’alerte.

Des mesures auraient été prises ces dernières années: coaching, non-renouvellement de contrats, et même trois licenciements. Un atelier sur les valeurs et la communication doit aussi réunir prochainement les équipes. L’hôpital affirme qu’aucune nouvelle alerte n’a été reçue depuis février 2024.

Frapp - Alexia Nichele
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