2023, année record pour les indicateurs climatiques
L'OMM "sonne l'alerte rouge pour le monde". La limite de 1,5°C souhaitée par la communauté internationale se rapproche.

La température moyenne n'est pas le seul record battu l'an dernier. Du recul des glaciers à la chaleur à la surface des océans en passant par la montée des eaux ou les gaz à effet de serre, des indicateurs ont atteint des plus hauts, a annoncé l'ONU mardi à Genève.
C'est "du jamais vu", a estimé l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport. Dès avril, la température à la surface des mers a atteint des records chaque mois, surtout l'été. Plus de 90% des océans ont fait face à des vagues de chaleur à un moment donné l'année dernière. Les glaciers ont reculé d'environ 10%, notamment en Suisse.
Le volume de l'Antarctique a atteint un plus bas en plus de 40 ans en février 2023, puis un volume inférieur à d'habitude sur la période de juin à novembre. Sans atteindre un record, l'Arctique était aussi en dessous de la normale.
Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (CO2, méthane et oxyde nitreux) étaient les plus importantes jamais observées en 2022. Plusieurs stations d'évaluation montrent une nouvelle augmentation l'année dernière, dit l'organisation.
Les niveaux de CO2 sont 50% supérieurs à ceux de la période préindustrielle. Comme ils durent, ils vont contribuer encore à l'augmentation des températures.