Les communes s’équipent toujours plus contre le vandalisme
De plus en plus de communes fribourgeoises installent des caméras pour limiter les dégradations coûteuses.
"Site sous vidéosurveillance": ces panneaux fleurissent sur les bâtiments publics de plusieurs communes fribourgeoises. Givisiez et Cottens en font partie, avec un objectif clair : limiter les actes de vandalisme qui ont coûté cher aux collectivités.
À Givisiez, la vidéosurveillance est en place depuis la fin des années 2000. "Souvent, ce sont des déprédations qui sont faites la nuit ou quand il n'y a personne dans les environs. C'est donc très difficile voire impossible de trouver des témoins", explique Eric Mennel, syndic de la commune. Avant l'installation des caméras, les WC publics, places de jeux et façades subissaient des dégâts récurrents, obligeant la commune à débourser jusqu'à 40'000 francs pour les réparations.
À Cottens, le dispositif est plus récent, mis en place il y a deux ans après plusieurs dégradations, notamment des fenêtres brisées et des serrures forcées. Depuis, un seul incident a nécessité le visionnage des images : "On a découvert une dizaine de sacs-poubelles non-taxés dans le container des écoles. Mais finalement, on n'a pas pu reconnaître les personnes", confie Marc-Antoine Sauthier, conseiller communal en charge des bâtiments.
Si les élus ne doutent pas de l'effet dissuasif des caméras, ils ne souhaitent pas en multiplier le nombre. "L'équilibre est satisfaisant", estime Eric Mennel. En complément, des rondes de police intercommunale sont organisées pour surveiller les lieux sensibles à Givisiez.
Quant au respect de la vie privée, des règles strictes encadrent leur usage. "On n'a pas le droit de regarder les caméras en direct. Les images sont conservées 30 jours avant d’être détruites et il est interdit de filmer durant les heures d'école", précise Marc-Antoine Sauthier. Seules quelques personnes autorisées peuvent accéder aux enregistrements.