Les yodleurs se réjouissent de la candidature à l'UNESCO

Le yodel veut faire son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Pour les yodleurs fribourgeois, ce serait une bonne chose.

Les yodleurs et yodleuses du Schützenchörli de Schmitten répètent leur chant en vue de la Fête romande qui a eu lieu à Rarogne en Valais. © RadioFr.

On ne saura pas avant fin 2025 si le yodel fait son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Mais qu'est-ce que cette candidature change pour les 450 yodleurs et yodleuses que compte le canton de Fribourg?

Ils continuent de répéter et chanter dans la quinzaine de clubs de la région, surtout dans la partie germanophone. Céline Riedo chante depuis 9 ans au JK Schützenchörli à Schmitten. Pour elle, qui est la seule francophone de son club, cette reconnaissance permettrait de légitimer la tradition. "Je pense que c'est une bonne idée pour plusieurs raisons. Déjà pour le développement du tourisme culturel et la visibilité internationale, et aussi pour préserver et promouvoir ce chant traditionnel en encourageant sa transmission aux générations futures."

Il est vrai que du côté francophone de la Sarine, cet art choral est assez méconnu, parfois moqué. Est-ce que le yodel est ringard? Éléments de réponse lors d'une répétition au club de yodel de Schmitten.

Cette tradition pourrait d'ailleurs bien dater de l'âge de pierre. À l'origine, le yodel permettait de s'appeler d'une montagne à l'autre. "C'est pour se donner des nouvelles. Si on entend le voisin chanter, c'est que ça va bien", détaille Patrick Mauron, qui le pratique depuis 32 ans.

RadioFr. - Karin Baumgartner
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