Face à un RN en position de force, les stratégies divergent
Après la victoire du RN ce dimanche, les autres partis manœuvrent pour tenter de faire barrage à l'extrême droite.
Ce dimanche, le Rassemblement national (RN), parti d'extrême droite en France, a réussi à rassembler un tiers des votants. Il devance ainsi le bloc de gauche (28%), allié sous la bannière du Nouveau Front Populaire (NFP), et le parti présidentiel, Renaissance, qui a lui récolté un cinquième des voix françaises. Près de 70% des électeurs ont glissé un bulletin dans l'urne.
Le second tour pour distribuer les 577 sièges de l'Assemblée nationale aura lieu dimanche prochain. Et déjà, les stratégies se mettent en place pour tenter de faire barrage à la force du RN.
Une majorité absolue sera difficile à atteindre pour le RN, selon les premières projections. Le parti doit donc se mobiliser face au NFP et à Renaissance pour espérer la gagner. À noter que son président Jordan Bardella a prévenu qu'il n'accepterait le poste de Premier Ministre que si son parti gagne la majorité absolue.
Aucune voix pour le RN
Un scénario que craint le bloc de gauche qui appelle donc la population et les candidats à ne donner aucune voix à l'extrême droite. En cas d'affrontement entre trois candidats pour un siège, si celui du NFP est en troisième position, la gauche a demandé à ce qu'il se retire pour laisser moins de chance au RN.
Le président Emmanuel Macron, lui, demande un large rassemblement démocrate et républicain. Sans être clair, le chef de l'État souhaite étudier au cas par cas les triangulaires. Son ancien premier ministre, Edouard Philippe, est plus catégorique : aucune voix ni au RN, ni à la France insoumise, l'un des partis radicaux du NFP.
Quant au camp des Républicains, arrivé quatrième dimanche avec 10% des voix, il rejette le barrage de ce deuxième tour. Le parti de droite conservatrice espère sauver une cinquantaine de sièges en comptant notamment sur les désistements possibles de la part de la gauche, indique ce lundi le journal Le Monde.