Enseignants fribourgeois satisfaits de leur métier

Les résultats d'une large enquête mandatée par le Canton sont connus. Plus de 8 enseignants sur 10, du primaire au secondaire 2, y ont participé. "C'est la première fois qu'une enquête de cette envergure a été organisée", a expliqué lundi la conseillère d'Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens. "L'exercice donne une photographie de la charge de travail des enseignants, dans le but d'apporter des correctifs", a précisé la ministre de la formation.

Proposée l'an passé, l'enquête confirme que les enseignants à plein temps travaillent "pratiquement" conformément au temps annuel défini par contrat (1900 heures). La répartition du temps de travail entre les quatre domaines d'activité telle que définie par le règlement il y a 20 ans est toujours d'actualité, révèlent les résultats.

Temps partiel

Le détail des quatre principaux résultats de l'enquête révèle donc que le personnel enseignant à plein temps (90% et plus) travaille "très légèrement" moins que son temps annuel contractuel. Ensuite, les enseignants se montrent "très satisfaits" de leur métier, tous degrés d'enseignement et tous taux d'activité confondus.

Au-delà, le troisième constat signale que la répartition du temps de travail annuel par domaine d'activité est majoritairement en accord avec les principes réglementaires: 80 à 85% pour l'enseignement, 5 à 10% pour le suivi des élèves, 5 à 10% pour le fonctionnement de l'école et 3 à 5% pour la formation continue, qui est obligatoire.

Les heures supplémentaires sont annoncées par les enseignants à temps partiel: plus le taux de travail est bas, plus les heures supplémentaires sont nombreuses. Les enseignants qui travaillent à moins de 30% par exemple, effectuent l'équivalent de 9 heures supplémentaires par semaine

Phase qualitative

Les 1242 enseignants à temps partiel ont ainsi fait part de 209 heures supplémentaires en moyenne par an. Les enseignants spécialisés en effectuent en outre moins que les généralistes, note l'enquête réalisée par la société Ecoplan, à Berne et Altdorf, active dans la recherche et le conseil en économie et en politique.

Concernant le déroulement de l'enquête, chaque semaine de l'année 2023, 93 enseignants ont été invités à remplir le questionnaire en ligne, soit 4842 personnes au total. Au final, ce sont 4100 réponses qui sont revenues (84,7%). "La photographie est donc représentative", a insisté Sylvie Bonvin-Sansonnens.

"Les informations quantitatives doivent maintenant être complétées par des données qualitatives", a indiqué Michel Perriard, secrétaire général de la Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC), avec une considération plus fine. L'entrée dans la profession devra aussi faire l'objet d'un apport complémentaire.

Avec les syndicats

Le travail qualitatif se réalisera en collaboration avec des enseignants, des directions d’école et des représentants des associations et syndicats d’enseignants. "L'idée est de bien avancer d'ici à l'été prochain", a dit Michel Perriard. Les facteurs de stress mentionnés par les sondés seront également approfondis.

L’optimisation des heures consacrées au domaine du "fonctionnement de l’école", la clarification de ce qui relève d’un engagement personnel dans le métier et d’une contrainte de l’employeur ainsi que l’agencement des taux de travail partiels figurent parmi les mesures à analyser.