Estavayer-le-Lac grandit-elle trop vite?

Plus de 200 Staviacois ont signé un moratoire pour demander la suspension de nouvelles constructions dans la commune broyarde.

A la Prillaz, il y aura 800 nouveaux logements. © La Télé

Les nouvelles constructions à Estavayer-le-Lac ne sont pas toujours vues d'un bon œil. A la Prillaz, il y aura 800 nouveaux logements, une aberration pour certains Stavacois, qui ont signé un moratoire pour suspendre les travaux.

"Est-ce que c'est ça le futur d'Estavayer-le-Lac? Nous souhaitons faire une pause afin d'avoir une réflexion à laquelle on devra associer tous les citoyens de la ville." Patrice Haldemann, membre du Collectif Champ-de-Lune, se demande quelles mesures prendre pour maintenir la qualité de vie à Estavayer. Pour lui, une réponse à cette question est nécessaire, avant de poursuivre et de modifier les chantiers. 

L'impact des nouveaux logements

Les initiants du moratoire cherchent des explications sur ce projet immobilier qui, selon eux, a changé entre le moment de sa présentation il y a quelques années et le début des constructions. Ils se demandent également comment la ville compte accueillir les milliers d'habitants qui vont arriver. "A notre connaissance, il n'y a eu aucune étude sur les conséquences de ces logements, à savoir sur les crèches, les accueils parascolaires, ou encore sur les infrastructures comme la déchetterie, le traitement des eaux ou le trafic routier", s'inquiète Sébastien Devaux, membre du Collectif Champ-de-Lune.

Eric Chassot, le syndic d'Estavayer-le-Lac, trouve, lui, que cette opposition arrive tardivement. "Nous n'avons pas de problèmes au niveau de l'eau potable. Nous avons investi 60 millions sur cinq ans pour les écoles. Tout est planifié et organisé jusqu'en 2045. On est à jour avec nos infrastructures et nous avons des transports publics qui vont débuter cet automne." La commune répondra donc point par point d'ici à la fin du mois de septembre à l'opposition collective déposée par les habitants d'Estavayer-le-Lac.

La Télé - François-Pierre Noël / Adaptation web: Mattia Pillonel
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