Feux de forêt: le canton s'y prépare

Le risque de feux de forêt est une réalité dans le canton de Fribourg et les autorités s'y préparent. Comment? Notamment au travers d'un exercice qui a réuni ce jeudi à Grandvillard non seulement les pompiers, mais aussi l'armée et l'Établissement cantonal d'assurance des bâtiments (ECAB).

Si vous habitez la région, vous avez certainement entendu un hélicoptère tourner au-dessus de votre tête. Un Super Puma de l'armée a fait quelques allers-retours pour s'approvisionner en eau au lac de Lessoc avant de la déverser sur un feu factice.

Il faut dire que rien n'était laissé au hasard, tout était balisé pour cet exercice grandeur nature. Une vingtaine de personnes ont été mobilisées durant toute la journée, avec un objectif: contenir un feu, remplacé pour l'occasion par des fumigènes.

Une évolution du danger

Si le risque de feu est bien présent, il ne faut pas non plus s'attendre à une catastrophe de l'ampleur de ce que l'on peut voir en Grèce. Et ce, pour deux raisons principales: un climat moins aride déjà, mais aussi le morcellement du paysage. "Un incendie de forêt qui partirait de la plaine n'atteindra pas systématiquement les hautes crêtes en raison du morcellement entre forêts et pâturages", rassure Benoît Mazotti, chef de la section forêt et dangers naturels du canton de Fribourg.

Toujours est-il que le canton se prépare à une évolution des risques, "comme on le voit pour les inondations ou la grêle", explique Didier Carrard, le directeur adjoint de l'ECAB. "On anticipe pour voir de quels matériels ou formations on aura besoin à l'avenir."

Aide de l'armée

Et si un incendie important se déclare, le canton aura le soutien de l'armée. Un exercice dont elle a d'ailleurs l'habitude, comme le souligne le Major Ephrem Lengacher. "Depuis des années et des années, on est engagé contre les feux de forêt, en Suisse comme à l'étranger", indique le militaire. "Nous avons plusieurs interventions par an avec les Super Pumas pour soutenir les partenaires civils."