Fribourg serein face à la variole du singe
L'arrivée de mpox en Europe rappelle les mauvais souvenirs du Covid, mais les autorités fribourgeoises ne sont pas inquiètes pour le moment.
L'épidémie de variole du singe inquiète le monde entier. Le premier cas européen a été détecté en Suède en fin de semaine dernière. Et même si un vaccin existe déjà, plusieurs pays comme la France s'organisent pour faire face à l'épidémie. À Fribourg, pour l'instant, on se montre serein.
Les autorités fribourgeoises n'ont en effet pas prévu de changer de stratégie face à cette maladie. "On suit ce qui se passe en Europe. Pour l'instant, on n'est pas touchés dans le canton de Fribourg", indique le docteur Christophe Monney, médecin cantonal adjoint. "On suivra les directives de l'OFSP dès qu'il y aura des changements."
C'est surtout en République démocratique du Congo que la variole du singe fait des ravages. Depuis le début de l'année, 548 personnes sont mortes sur plus de 15'000 contaminations potentielles, ce qui a obligé l'Organisation mondiale de la santé à lancer son plus haut niveau d'alerte.
La maladie peut se transmettre rapidement, comme l'explique l'infectiologue Antonios Kritikos. "Elle s'attrape par contact direct avec des lésions cutanées, avec des fluides corporels ou avec les muqueuses, donc la bouche ou les organes génitaux d'une personne infectée. On peut aussi attraper le virus quand on a un contact avec des objets ou des tissus contaminés, par exemple, lors du partage de draps ou de vêtements. Et enfin, bien que ce soit moins fréquent, le virus peut se transmettre par des gouttelettes respiratoires lors d'un contact prolongé en face à face."
L'infectiologue fribourgeois ne veut cependant pas alarmer, car la variole reste une maladie bénigne dans la plupart des cas. Il existe d'ailleurs déjà des armes de prévention pour lutter contre, notamment un vaccin qui est disponible en Suisse.
