"Gottéron sera terrible à jouer en cette fin de saison"

Adrien Lauper a joué pour Gottéron et Ambri-Piotta. Les deux clubs se retrouvent ce soir en National League. Interview.

Adrien Lauper a disputé 755 matchs de National League. © KEYSTONE

Adrien Lauper a mis un terme à sa carrière de hockeyeur le 14 août 2023, le jour de ses 36 ans. Il continue de s'intéresser à tout ce qui se passe sur les patinoires de National League, des patinoires qu'il a griffées lors de 755 matchs. L'ancien attaquant garde surtout un œil sur la BCF-Arena et la Gottardo Arena.

Même si c'est au Tessin que "Bouby" a connu ses plus belles années, il promet de revenir bientôt à Fribourg avec sa femme et sa petite fille. De passage dans le canton, Adrien Lauper a d'ailleurs fait un arrêt par les studios de RadioFr. Il est l'invité du podcast "Match après match".

Adrien, vous serez pour Gottéron ou pour Ambri-Piotta ce soir?

Adrien Lauper: Question difficile. En fait, je ne connais plus beaucoup de joueurs d'Ambri-Piotta. C'est le club, les dirigeants et les supporters que j'aime là-bas. Alors, je vais dire Fribourg pour tous mes copains (ndlr: Killian Mottet, Nathan Marchon, Julien Sprunger, ...). 

Gottéron a connu un début de saison très compliqué, mais aujourd'hui ça va mieux. Ce renouveau coïncide avec l'arrivée de Lars Leuenberger à la place de Patrick Émond. Que pensez-vous de lui?

Je l'aime bien. Quand je jouais avec les Ticino Rockets, il entraînait Olten. Je l'ai donc souvent affronté. Eux, ils étaient premiers du classement alors que nous, on était derniers. Ils jouaient toujours 60 minutes. Les défenseurs te suivaient partout. C'est un entraîneur exigeant. Il faut avoir une très bonne condition physique pour jouer pour lui.

C'est un homme qui paraît sympathique, abordable…

J'ai vu le premier match qu'il a coaché à Zoug. Ce qui m'a plu, c'est que c'est quelqu'un d'actif sur son banc. Il encourage. Il donne des explications. J'aimais ça quand j'étais joueur. Donc pour le moment, j'aime beaucoup ce que je vois.

Est-ce que le système qu'il prône convient mieux à Gottéron?

C'est possible, oui. Avec Patrick Émond, il fallait mettre le puck au fond et aller le chercher. Là, Gottéron rentre plus souvent dans le camp de ses adversaires avec le contrôle. Avec le talent des joueurs qu'il y a à Fribourg, ils ne doivent pas se débarrasser de la rondelle. Ils doivent faire eux-mêmes le jeu. 

Depuis l'arrivée de Lars Leuenberger, Gottéron a gagné la Coupe Spengler. Qu'avez-vous pensé du parcours des Dragons?

Je suis super content pour les gars, d'autant plus que c'est le premier trophée qu'ils gagnent. J'étais à deux doigts de monter à Davos le 31 décembre pour faire la fête avec eux. Fribourg avait besoin de ça. Julien Sprunger aussi. C'était magique de le voir soulever la coupe avec son grand sourire.

Vous auriez aimé vivre ça avec eux?

Des fois, je m'enflamme. Je me dis: "allez, je retrouve ma forme et je viens jouer avec vous" (rires). 

Est-ce que cette victoire à la Coupe Spengler peut relancer Gottéron?

Complètement. Je pense que Gottéron sera terrible à jouer en cette fin de saison. Je n'aimerais pas être ceux qui vont les affronter ces prochains jours. Les gars vont monter en puissance, parce qu'ils veulent prouver que le début de saison n'était qu'un faux pas. 

Le prochain match sera contre Ambri-Piotta. Les Tessinois ne sont que douzièmes du classement. Qu'est-ce qui ne va pas là-bas?

Sur le papier, c'est la meilleure équipe de toute l'histoire d'Ambri-Piotta, mais malheureusement, il y a des joueurs suisses qui ne performent pas. L'arrivée de Chris DiDomenico a beaucoup aidé Dominik Kubalik, c'est vrai, mais Dominic Zwerger, Inti Pestoni et André Heim ne tournent pas. 

Luca Cereda entraîne Ambri-Piotta depuis 2017. On lui a longtemps fait confiance, mais est-il encore l'homme de la situation?

Il m'a entraîné, je le connais donc très bien et je l'adore. C'est une personne gentille qui s'intéresse à ta vie en dehors de la patinoire. Avec René Matte (entraîneur-assistant) et Paolo Duca (directeur sportif), ils ont quand même remis Ambri-Piotta sur pied. Est-ce que c'est le moment de changer? Difficile à dire.

Écoutez l'intégralité de l'interview d'Adrien Lauper ici:

RadioFr. - Marie Ceriani
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