Le plan des gravières du canton ne plait pas en Gruyère
Des collectifs gruériens demandent au Conseil d'Etat de revoir le projet, estimant qu'il ne respecte pas les distances entre habitations et gravières.

Quatre collectifs gruériens s'unissent pour se faire entendre auprès du Grand Conseil de Fribourg. L’association Assquavie, la société d’intérêt villageois de Lessoc, le collectif des habitants d'Enney et le collectif pour un PSEM véritablement durable souhaitent participer aux discussions sur le plan sectoriel d'exploitation des matériaux (PSEM). Ils l'expriment dans un communiqué diffusé aujourd'hui, suite à la mise en consultation du projet de modification de la loi concernant les nouvelles gravières.
L'année dernière, plus de 900 oppositions avaient été déposées contre le projet de la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME).
Ces collectifs ne s'opposent pas aux gravières en soi, mais contestent un projet de PSEM qu'ils jugent flou. Selon eux, les principaux acteurs du secteur, à savoir les exploitants de gravières, les communes, les sociétés de distribution d'eau potable et l'Office fédéral du développement territorial, partagent cette même préoccupation.
Dans le projet du canton, deux points essentiels nécessitent, selon eux, une révision. D'une part, la base scientifique utilisée pour identifier les sites des futures gravières est obsolète, précise le communiqué. D'autre part, les critères de sélection des sites sont jugés "très aléatoires". Les collectifs estiment que les travaux pourraient avoir un impact négatif sur la protection des habitants, de l'eau, de l'air, des terres agricoles, des forêts et du climat.
Le Grand Conseil débattra vendredi prochain sur une motion des députés vert'libéraux Sandra Lepori et Daniel Savary, visant à instaurer une distance minimale entre gravières et habitations.