Réparer pour en finir avec la culture du jetable

Greenpeace demande qu'un droit à la réparation soit inscrit dans la loi sur l'environnement.

Des bénévoles Greenpeace dans un Repair-café de smartphones à Hambourg. © Site web de Greenpeace

Smartphones, ordinateurs, montres, appareils ménagers, habits: pas facile aujourd’hui de réparer ses objets. Le temps les use et on finit par les remplacer. Et parfois, ces objets dont on se débarrasse finissent à la poubelle. Mais l’ONG Greenpeace souhaite changer ce paradigme. Elle demande qu’un droit à la réparation soit inscrit dans la loi sur la protection de l’environnement. Car si le recyclage, c’est bien, elle estime que ce n’est de loin pas suffisant. L'ONG a à cet effet lancé une pétition en ligne, qui rencontre un certain succès: elle a déjà été signée par plus de 14'000 personnes. 

Florian Kasser est expert en consommation auprès de l’ONG. Le membre de Greenpeace insiste sur le fait que "la réparation a un potentiel bien plus gros que le recyclage".  Et en Suisse, certaines entreprises sont "à la traine". S'il est bien de montrer "ce qui se fait de bon", il estime également nécessaire de pointer du doigt les entreprises qu'il qualifie de "bonnets d'âne".

Les Suisses veulent réparer, mais n'y arrivent pas

Chaque Suisse produit en moyenne 703 kilos de déchets par année. Et pourtant, selon un sondage de GFS-Zurich (mené auprès de 1'000 personnes en Suisse alémanique et romande), les helvètes seraient nombreux à vouloir réparer davantage leurs biens. 87% des Suisses souhaitent réparer leurs montres et bijoux, 75% leurs meubles et 69% leurs smartphones.

Or, de nombreux objets ne sont pas réparables, ou alors la difficulté est telle qu'elle décourage de nombreux consommateurs, déplore Florian Kasser. Ces obstacles pourraient être facilement surmontés si les biens de consommation étaient "sur le principe" réparables. 

RadioFr. / Frapp - Loïc Schorderet / Marc Schaller
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