Harcèlement dans les HES: "Il faut davantage communiquer"
Une enquête révèle des chiffres alarmants sur le harcèlement sexiste et sexuel dans les hautes écoles spécialisées, notamment fribourgeoises.
Plus d'un quart des élèves et des membres du personnel de la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO) déclarent avoir déjà subi un harcèlement sexiste ou sexuel au cours des 12 derniers mois. C'est le résultat d'une enquête publiée ce jeudi, menée par MIS Trend auprès de 42'000 personnes dans toute la Suisse romande.
Pour les quatre écoles fribourgeoises, ce chiffre monte même à près de 40%. Jacques Genoud, directeur de la HES-SO Fribourg, s'alarme. "Oui, c'est inquiétant, mais c'est aussi le reflet de la société dans laquelle nous vivons. Les universités font partie de la société." Les remarques sexistes sont les comportements les plus cités.
L'étude constate que c'est à l'École d'ingénieurs (HEIA) qu'il y a le moins de cas signalés. Comment expliquer cela? "L'enquête révèle que les femmes sont plus soumises au harcèlement. A l'HEIA, il y a moins de femmes", répond le directeur. Dans les écoles où la population étudiante est majoritairement féminine, comme l'Ecole de travail social ou de santé, le taux de harcèlement est plus élevé. "On a à peu près trois quarts d'étudiantes par rapport aux étudiants", précise-t-il.
Des mesures déjà en place, mais méconnues
"On a déjà des mesures qui sont en place", rappelle Jacques Genoud. "On répète les messages de prévention auprès des étudiants, notamment les premières années, et auprès des collaborateurs et collaboratrices." Un dispositif de soutien psychologique accueille les témoignages des personnes concernées.
Cependant, ce dispositif est encore peu connu. "On a remarqué que 36% des collaborateurs et collaboratrices le connaissent. Par contre, on n'a que 11% des étudiants qui le connaissent. Donc là, on a vraiment un travail à faire en termes de communication."
