Un grand nombre de nuitées ne rime pas avec rentabilité

Les professionnels de l'hôtellerie fribourgeoise se sont réunis lundi aux Paccots, dans un hôtel quasi neuf, pour faire le point sur l'année 2024. À la fin du mois de février, la branche annonçait une légère baisse des nuitées par rapport à l'année record de 2023, notamment dans les districts de la Sarine et du Lac.

Cette diminution de 2,5% par rapport à l'année précédente s'explique en partie par la fermeture temporaire, voire définitive, de plusieurs établissements en Sarine et dans le district du Lac en 2023. Cependant, les chiffres de 2024 restent les deuxièmes meilleurs de l’histoire de l’hôtellerie fribourgeoise avec 485'000 nuitées, indique Sophie Rouvenaz, présidente de l'Association fribourgeoise des hôteliers.

Si certains établissements vont ouvrir prochainement, comme l'Hôtel des Innovations à Marly avec ses 167 chambres, les professionnels de la branche formulent un souhait: pouvoir avancer dans les projets en cours et à venir. Selon Sophie Rouvenaz, les pouvoirs publics ont un rôle clé à jouer dans cette dynamique.

Alain Becker, à la tête de l'Association romande des Hôteliers, était l'un des invités de cette assemblée. Il en a profité pour souligner qu'un grand nombre de nuitées n'est pas toujours synonyme de rentabilité. En cause, les charges toujours plus importantes avec la hausse des prix de l'électricité, des denrées, etc. Et la crainte aussi de l'instauration d'un salaire minimum qui dépasserait celui prévu dans la CCNT, la convention collective de travail de l'hôtellerie-restauration.

Les Airbnb en vogue

Quant aux offres alternatives, comme les Airbnb, dont les nuitées sont en augmentation, les hôteliers n'y sont pas opposés. Cette offre est complémentaire de la leur et répond à une demande.

Mais ils souhaitent toutefois que la législation obligeant tous les hébergeurs à se déclarer soit mieux respectée, avec la mise en place de véritables contrôles.