Il faut fixer une température limite sur les chantiers

Les syndicats européens exigent un seuil limite pour travailler sur les chantiers pendant la canicule. Qu'en est-il en Suisse?

La canicule peut provoquer des coups de chaud mortels sur les chantiers. Le syndicat Unia appelle à respecter la sécurité des ouvriers. © KEYSTONE

En Suisse, il n'y a pas de plafond fixé au niveau national. Seul le canton de Vaud a décidé de stopper les chantiers dès que MétéoSuisse annonce des températures au-dessus de 32 degrés.

Ailleurs, les employeurs sont théoriquement tenus de garantir la sécurité de leurs ouvriers et les chantiers doivent être interrompus dès que plusieurs critères sont remplis : taux d'humidité dans l'air, type d'habits portés par les ouvriers, intensité de l'effort etc. Dans les faits, la pression pour terminer les travaux n'encourage pas les entreprises à faire des pauses, selon François Clément, co-secrétaire régional d'Unia Fribourg.

Le syndicat Unia est actuellement confronté à un phénomène très nouveau : le burn-out des ouvriers. En effet, les entrepreneurs préfèrent laisser leurs employés sur les chantiers malgré la chaleur plutôt que de payer des amendes en cas de retard. Selon François Clément, c'est un vrai problème si le client est l'Etat ou une entreprise paraétatique, notamment comme l'Office fédéral des routes ou les CFF qui sont des gros acteurs sur les chantiers. Une interpellation a été déposée récemment pour demander au Conseil fédéral de faire respecter la protection des ouvriers et de ne pas faire pression sur les délais en période de canicule.

RadioFr. - Maëlle Robert / sn
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