Le marché de Noël de Gruyères voit plus grand
Le marché de Noël de Gruyères commence ce vendredi et durera jusqu'au 22 décembre. Interview avec Théo Ruffieux, responsable de l'événement.
Fribourg fait maison: Théo Ruffieux, c'est la première fois que Gruyères organise le marché de Noël sur trois week-ends. Vous attendez 40'000 personnes. Quels défis logistiques est-ce que ça pose?
Le plus grand défi est la ville médiévale en elle-même. Au niveau des infrastructures, il y a souvent des problèmes de parking. C'est parfois difficile d'amener des visiteurs dans le marché. Pour ça, on a décidé de rendre le fait de venir en transport public plus attractif. Cette année, on a installé un parcours de lanternes décoré sur le thème des légendes à travers le monde qui partira de la gare qui monte jusqu'à la cité médiévale. L'idée est de faire en sorte que les visiteurs soient déjà dans la magie de Noël dès qu'ils sortent du wagon. En plus de ça, on aura des navettes qui feront des transports depuis l'aérodrome d'Epagny le samedi et le dimanche, les jours où on attend le plus de fréquentation.
Alors justement, pas très loin de Gruyères, il y a Bulle, qui accueille une centaine de chalets. Est-ce qu'il y a de la concurrence? Quelle est votre relation avec ce marché?
Je ne pense pas qu'il y ait de la concurrence. Chaque marché de Noël a son identité propre. Ce n'est pas parce qu'on a visité celui de Bulle qu'on ne va pas vouloir aller à Gruyères, et inversement. On participe aussi à l'organisation du marché de Noël de Bulle. Ma collègue s'occupe de quelques animations sur place par exemple. On est partenaires et on réfléchit ensemble plutôt qu'en termes de concurrents.
En termes de finances, c'est aussi un jeu d'équilibriste pour qu'un marché de Noël soit rentable. Comment vous faites?
C'est vrai que c'est un assez grand problème, parce qu'évidemment le marché de Noël est gratuit pour les visiteurs. Il faut réussir à trouver du financement qui passe notamment par des sponsors ou par la commune qui nous aide beaucoup dans l'organisation. Le reste vient des artisans. Cette année, pour une édition un peu plus grande avec une quarantaine de chalets et une nouvelle organisation, on a dû augmenter le prix des emplacements qui, historiquement, n'avait pas bougé depuis un certain temps. C'est aussi un défi de trouver un juste prix pour définir combien ça coûte de venir sur un marché de Noël.
Et cette année, vous avez pensé aussi à l'afterwork, aux habitants de Gruyères et des alentours pour qu'il n'y ait pas que des touristes.
Exactement. À cette période de l'année, Gruyères est un peu désertée de ses touristes qui sont présents vraiment en été. L'idée est de rendre la ville aux locaux. De faire en sorte que les gens qui habitent dans la région puissent profiter aussi de cette ville médiévale avec une manifestation qui leur est dédiée. C'est aussi pour ça notamment qu'on a, cette année, en plus d'avoir ajouté un week-end, les jeudis soirs dans l'idée de proposer aux gens de venir faire un afterwork, de prendre un vin chaud, de se promener dans les rues médiévales, de profiter de l'ambiance. On espère que ça va plaire.