JO 2024: Cassis soutient les athlètes

Chaque victoire de la Suisse est un moteur de notre cohésion nationale, un facteur qui rassemble la population suisse, a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis mercredi à Paris. Il y visite depuis la veille la délégation suisse aux Jeux olympiques.

Ignazio Cassis s'est exprimé devant la presse depuis la Maison suisse aux Jeux olympiques à Paris (Archives). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANIAZZI

Mardi soir, Ignazio Cassis a mangé avec les athlètes au village olympique, puis il a célébré la première médaille suisse, celle de la Jurassienne Audrey Gogniat au tir à la carabine. "C'était aussi sa première médaille. Voir sa joie, celle de ses parents, ce sont de petits moments qui valent le voyage", a dit le Tessinois lors d'une conférence de presse à la Maison suisse dans les jardins de l'ambassade à Paris.

La présence à Paris du conseiller fédéral semble réussir aux athlètes suisses puisque le ministre des Affaires étrangères a assisté à une nouvelle médaille suisse. "Ce fut une grande joie d'avoir assisté ce matin à la médaille d'argent splendide de Julie Derron au triathlon", a dit M. Cassis.

Mardi soir à la Maison suisse, le ministre des Affaires étrangères a anticipé hier le 1er Août. Il en a profité pour apporter le soutien du Conseil fédéral aux athlètes. "Le sport est important pour la Suisse, sports de base et d'élite, et c'est la raison de notre présence", a-t-il dit.

A Paris, le Tessinois a également assisté à des compétitions d'escrime au Grand Palais. Les Jeux olympiques, c'est un monde en soi, tout un écosystème", a-t-il dit devant les journalistes.

Au-delà du soutien aux athlètes, la présence du ministre des Affaires étrangères à Paris s'inscrit dans la stratégie de communication internationale de la Suisse relayée par Présence Suisse. C'est à ces derniers que l'on doit la Maison suisse dans les jardins de l'ambassade.

Proche-Orient

Une présence suisse sous la forme d'un "softpower" dans un monde qui agit par le "hardpower", a noté Ignazio Cassis, évoquant le meurtre, le même jour en Iran, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh. "Soutenir nos athlètes ne m'empêche pas de suivre l'évolution du monde", a dit le conseiller fédéral mercredi.

Ce meurtre le "préoccupe énormément". Il augmente le risque d'escalade, mais correspond à la stratégie d'Israël d'éliminer le Hamas. Et le ministre des Affaires étrangères d'appeler à la retenue.

Commettre ce meurtre "en Iran, le quartier général de tout ce qui se passe au Hezbollah et à Gaza, me préoccupe d'autant plus. Cela signifie une extension de la régionalisation du conflit", a poursuivi le ministre devant la presse.

"Evidemment on s'attend à ce que tous les proches (de l'Iran) bougent. Je les invite à ne pas le faire. On sait comment ça commence, mais pas comment ça finit", a dit M. Cassis, soulignant le risque d'un "impact pas que régional".

Depuis le départ du conflit, la Suisse n'a cessé d'appeler à la désescalade, et a fait tout ce qu'elle pouvait pour cela, mais la situation est de plus en plus tendue, ce qui crée beaucoup de préoccupations, a noté le Tessinois. On travaille jour et nuit en coulisses, a-t-il ajouté.

ATS
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