"Le BB, c'est une grande plongée dans le spectaculaire"
Le Belluard Bollwerk débute jeudi à Fribourg sur le thème de l'eau. Interview de la directrice du festival d'arts vivants, Laurence Wagner.
RadioFr: Qu’est-ce qui attend le public à la 40e édition du Belluard Bollwerk, cette année?
Laurence Wagner: Il y sera question de baignade, par moments, mais aussi d’imaginaire aquatique. Par exemple, le collectif Ouinch Ouinch partira à la recherche de la cachalotte perdue au fil de la Sarine. Sur le lac de Schiffenen, la chanteuse polonaise Maria Magdalena Kozlowska et Pankaj Tiwari présenteront leur Opera to the People. L'idée de ces performances, c'est de se laisser surprendre et éblouir par des paysages familiers, mais à travers les arts vivants.
RadioFr: Le festival investit aussi les Bains de la Motta, qui fêtent leurs 100 ans cette année...
Laurence Wagner: Quand on collabore avec une autre institution, on peut se permettre de rêver un peu plus grand. Les Bains de la Motta, c'était un rêve pour moi! Le soir de clôture du festival [1er juillet, ndlr], à 23h, une compagnie catalane proposera la performance "Dragon, rest your head on the seabed", avec de la natation synchronisée. C'est une invitation au repos, mais aussi une plongée dans le spectaculaire. Une apparition nocturne, pas loin du Dragon de la vallée du Gottéron!
RadioFr: Comment les artistes répondent à l'invitation de se produire dans l'eau?
Laurence Wagner: Les lieux du Belluard Bollwerk ne sont pas conventionnels. Les artistes apprécient ça. Il faut repenser la performance avec l'aura des différents sites. L'ambiance est particulière. Ça comporte aussi des aléas, puisque le festival est à ciel ouvert!
RadioFr: Comment faites-vous pour choisir les artistes?
Laurence Wagner: C'est une grande épopée. Il y a des voyages, du travail de prospection. Je me déplace, je prends le train pour me rendre dans les quatre coins de l'Europe. On se conseille entre programmatrices, on travaille collectivement. Les échanges sont fructueux pour le Belluard Bollwerk.
RadioFr: Comment imaginez-vous la suite du festival?
Laurence Wagner: J'espère qu'il sera toujours aussi vivace et frais. C'est ce qui le caractérise. Il reste à l'écoute du présent, c'est le relai de ce qui se passe aujourd'hui, à Fribourg, en Suisse et dans le monde.