Les élèves suisses restent bons en maths

Les élèves suisses restent bons en mathématiques, mais le niveau a tendance à baisser légèrement, selon la dernière étude PISA publiée mardi. Le niveau est en revanche stable en sciences et en lecture. Il est dans les trois matières supérieures à la moyenne OCDE.

Depuis 2000, l'OCDE évalue les connaissances et les compétences des jeunes de 15 ans dans le monde avec son Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA). © KEYSTONE/GAETAN BALLY

En mathématiques, les élèves suisses obtiennent 508 points sur l’échelle PISA, pour une moyenne OCDE de 472 points. Six pays sont meilleurs, tous est-asiatiques. Les petits Suisses sont aussi meilleurs en sciences naturelles (503 points) que la moyenne OCDE (485). Neuf pays se placent mieux, dont l'Estonie, le Canada et la Finlande, et 63 pays moins bien, dont l'Allemagne, l'Autriche, la France, et l'Italie.

En lecture, les Suisses (483 points) sont significativement meilleurs que la moyenne de l’OCDE (476 points). Quatorze pays font mieux, 57 moins bien. La performance suisse est relativement stable depuis 2015.

Classe sociale et qualité de l'enseignement

Bien que la Suisse obtienne globalement de bons résultats en mathématiques, sciences naturelles et lecture, des préoccupations subsistent. Un quart des élèves suisses de 15 ans ne comprend pas les textes qu'ils lisent, ce qui est particulièrement inquiétant pour l'association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (LCH). Les enseignants soulignent par ailleurs que les compétences en mathématiques sont insuffisantes chez un élève sur cinq.

L'étude indique également que les jeunes issus de familles socialement défavorisées ont des résultats nettement inférieurs en mathématiques. La différence de performance avec ceux issus de milieux privilégiés n'a jamais été aussi grande. De plus, les filles manifestent deux fois plus de peur des mathématiques que les garçons.

La qualité des enseignants est considérée comme cruciale pour le succès de l'école, et la LCH souligne l'impact d'une pénurie d'enseignants. La balle est aussi dans le camp des départements cantonaux de l'instruction. Ils devront imaginer des solutions pour lutter contre la pénurie d'enseignants, l'omniprésence des écrans, l'arrivée de l'intelligence artificielle et pour intégrer la population allophone.

ATS
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