Les épiceries alternatives veulent faire entendre leur voix
Elles sont 69 à avoir signé une prise de parole pour parler de leurs services et inviter ceux qui font leur course à la réflexion.
Ce mercredi, l'association Les Artisans de la transition, active dans la promotion des moyens de consommation plus durables, a publié son rapport sur les épiceries alternatives dans le domaine de la grande consommation. Ce dernier montre une forte dynamique dans les épiceries de Suisse romande. Entre 2010 et 2023, leur nombre a quadruplé. Il en existe aujourd'hui 149, selon les chiffres de l'association.
En parallèle, 69 de ces épiceries romandes, dont 13 sont fribourgeoises, se sont associées. Elles ont signé une prise de parole commune dans laquelle elles présentent leur fonctionnement. Elles invitent aussi les consommateurs à revoir leur manière de faire leur course, en se positionnant à l'encontre des grandes surfaces. "Nous voulons présenter une façon plus humaine et plus saine de faire ses courses", explique Marie-Dominique Gauthier, gérante d'Atout Vrac à Fribourg.
À cause de la période covid, les activités des épiceries alternatives ont rétrogradé. Cependant, leur nombre a augmenté. Selon Marie-Dominique Gauthier, s'unir est un moyen de les rendre visibles. "Économiquement, nous restons indépendants. Or, nous souhaitons améliorer la communication sur nos services et porter notre message au-delà des murs de nos magasins. Il ne s'agit pas de faire de la pub pour nos commerces, mais de créer une réflexion sur la politique d'alimentation des consommateurs", complète la Fribourgeoise.
Dans tous les cas, la tendance est déjà à la hausse. Malgré une perte de 30% du chiffre d'affaires suite à la période de covid, une moyenne dans le secteur, et une fréquentation irrégulière, la gérante d'Atout Vrac assure être rentable. Suite à la prise de position, un collectif informel des épiceries alternatives romandes a été créé. Il devrait devenir officiel d'ici au début de l'année 2025.