Les médecins fribourgeois cherchent des remplaçants
La relève est compliquée pour les généralistes. La tendance est surtout problématique à la campagne, exemple à Posieux.
Les médecins généralistes qui veulent s'installer à la campagne le font en groupe. Rares sont ceux qui se lancent seuls. Plusieurs communes construisent ainsi des nouveaux locaux pour les accueillir. A Posieux, toutefois, on cherche encore des médecins de famille pour remplir les cabinets.
En attendant, les professionnels repoussent l'âge de la retraite. André Schaub, 68 ans, cherche son successeur depuis 4 ans. Qu'importe le fruit de ses recherches, il quittera son poste au printemps prochain. "Je vais devoir lâcher mes patients", regrette-t-il. "Ils devront prendre leur téléphone pour trouver quelqu'un, peut-être se rendre en ville pour être soignés."
Pour d'autres, la procédure a été une désillusion. "Je pensais naïvement qu'un cabinet, ça se remettait facilement. J'avais 30 ans d'activité et une patientèle", raconte Pierre-André Etienne, retraité de La Roche. Le problème selon lui: le nombre de médecins formés en Suisse, bien trop faible. "On importe de France, de Roumanie ou d'Allemagne. Un pays riche qui n'arrive pas à former suffisamment de médecins, c'est inquiétant."
