Loi Covid-19 prolongée jusqu'en 2024
La loi Covid-19 sera prolongée jusqu'en 2024. Une majorité des Suisses a accepté dimanche, par 61,9%, la stratégie du Conseil fédéral visant à ne pas se laisser surprendre par une éventuelle nouvelle flambée épidémique.
Pour la troisième fois, le peuple a approuvé les mesures de protection prises par le gouvernement contre le coronavirus. Ce résultat n'est pas une surprise au vu du fort soutien dont bénéficiait cette loi au sein des partis politiques. Mais le rejet se maintient à un niveau élevé, à l'égal de la dernière votation en 2021.
En Suisse romande, tous les cantons ont dit oui. La palme revient à Genève, où les citoyens ont accepté le projet par près de 70%, suivis de Neuchâtel (69%) et Vaud (68,1%). Fribourg (61,3%), le Jura (60,7%) et le Valais (59,4%) affichent des résultats proches de la moyenne suisse.
En Suisse alémanique, les cantons comptant des centres urbains ont tous aussi clairement accepté la loi Covid-19. Bâle-Ville pointe en tête avec 72% d'acceptation, suivi par Zurich (66,4%), Berne (62,2%) et Lucerne (61,2%).
Trois irréductibles
En revanche, trois cantons de Suisse centrale rejettent la prolongation de la loi Covid: Schwyz, Appenzell Rhodes-Intérieures et Obwald. A Unteriberg (SZ), le non a par exemple dépassé les 82%. A noter que les deux premiers avaient déjà rejeté l'adaptation de la loi il y a deux ans.
Le mouvement Mass-Voll, un groupe alémanique qui s'est illustré pendant la pandémie par des actions contre la politique du Conseil fédéral, ainsi que les Amis de la Constitution avaient une fois de plus saisi le référendum. Ils ne voulaient plus du certificat Covid ou d'autres restrictions qui ont selon eux discriminé une partie des citoyens. L'UDC s'est retrouvée seule à les soutenir.
En face, tous les autres partis, le Conseil fédéral et le Parlement militaient pour. Ils ont mis en avant la nécessité de protéger les personnes particulièrement vulnérables, même si le Covid-19 a déjà été quelque peu oublié. En outre, les dispositions ne doivent servir qu'en cas de reprise de l'épidémie et seulement jusqu'à fin juin 2024.