L'ONU horrifiée par les images de Boutcha

Les images des cadavres de civils près de Kiev indignent. La Suisse apporte son soutien à des enquêtes internationales.

Une femme marche dans les rues de Boutcha, où 300 corps de civils ont été découverts. © KEYSTONE

Les morts civils de Boutcha, éparpillés dans la rue, parfois les mains liées derrière le dos et jetés dans des fosses communes, ont provoqué une condamnation quasi unanime. Les autorités ukrainiennes et leurs alliés accusent les soldats russes d'avoir commis ces exactions tandis que Moscou rejette absolument cette thèse et parle de mise en scène de Kiev.

"Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit international humanitaire et des violations graves des droits de l'homme", a souligné Michelle Bachelet dans un communiqué, appelant aussi "à préserver toutes les preuves".

Outre l'identification des corps pour prévenir les familles, Mme Bachelet a aussi demandé que tout soit mis en oeuvre pour déterminer les causes des décès. "Il est vital de mener une enquête indépendante et efficace" sur ce qui s'est passé à Boutcha pour que justice et réparation soient faites envers les victimes et leur famille, a encore souligné l'ancienne présidente du Chili.

Soutien de la Suisse

La Suisse soutient une enquête sur les violations présumées du droit international humanitaire en Ukraine, a fait savoir dimanche soir sur Twitter le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Ce dernier a expressément cité les enquêtes de la Cour pénale internationale, mais aussi celles d'autres institutions. La Suisse appelle toutes les parties à respecter strictement le droit international humanitaire et à protéger la population civile, écrit le DFAE.

ATS
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