Macron propose une "nouvelle méthode" pour le gouvernement

Macron propose une réunion transpartisane pour construire un nouveau gouvernement, excluant le Rassemblement national et cherchant un accord avec la gauche.

Après une courte trêve consacrée à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, Emmanuel Macron a repris lundi ses consultations afin de nommer un nouveau Premier ministre (archives). © KEYSTONE/EPA/SARAH MEYSSONNIER / POOL

Emmanuel Macron a proposé lundi une "nouvelle méthode" pour construire le futur gouvernement français. Celle-ci passerait par l'organisation d'une "réunion des différentes forces politiques pour échanger sur une plateforme programmatique", selon les écologistes.

Selon la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, ces nouvelles discussions devraient avoir lieu dès mardi. Le président de la République a également indiqué que "la solution ne pourrait plus ou pas reposer sur un accord avec le Rassemblement national", a-t-elle dit après une consultation à l'Elysée.

"Il a été très clair sur le fait que le Rassemblement national, pour lui, n'était pas dans le périmètre des partis qui souhaitaient discuter", a-t-elle ajouté. Cela "correspond à ce qu'il pense, qu'il faut s'extraire des griffes du RN et de LFI", a pour sa part commenté un proche du président.

Si le chef de l'Etat concrétise cette proposition de réunion transpartisane, ce serait la première fois depuis la dissolution qu'Emmanuel Macron réunit plusieurs blocs politiques autour d'une même table.

Un premier ministre de gauche ?

"On ne sait pas encore à qui exactement a été faite cette proposition et qui répondra favorablement", a expliqué la secrétaire nationale des Ecologistes. Mais "c'est un premier pas pour pouvoir travailler en confiance", a-t-elle estimé, cinq jours après la censure du gouvernement de Michel Barnier.

"Nous, Ecologistes, serons à la table. J'imagine que les socialistes y seront, j'imagine que les communistes y seront. Je sais aussi que nous avons plus de poids dans cette discussion si les Insoumis viennent", a affirmé Marine Tondelier, alors que les dirigeants de La France insoumise (LFI) avaient refusé de se rendre à l'Elysée lundi à l'invitation d'Emmanuel Macron.

Les responsables écologistes ont néanmoins prévenu le président qu'ils "voyaient mal comment venir en confiance" si le chef de l'Etat nommait d'ici là un Premier ministre qui ne soit pas issu de la coalition de gauche du Nouveau Front populaire.

"Il est hors de question de remettre la question des retraites à la future présidentielle", a également insisté la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain.

"Bouger"

La tenue possible d'une telle réunion élargie entre bloc central et partis de gauche avait déjà été évoquée indirectement par le patron du Parti communiste (PCF) Fabien Roussel, reçu juste avant les Ecologistes.

Emmanuel Macron "fera une proposition peut-être dans la journée, demain (mardi), de méthode", avait-il indiqué. "Ce qui compte maintenant c'est de savoir si son camp est prêt à bouger, s'ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu'ils mettent en oeuvre depuis des années maintenant", avait-il ajouté.

ATS
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