Les activistes du climat condamnés pour entrave au trafic
Le Juge de police de la Sarine a confirmé mardi la condamnation de trois des quatre militants, avec des peines moins sévères que prévu.
Le verdict du procès des militants du collectif Renovate Switzerland a été rendu aujourd'hui. Le Juge de police de la Sarine a confirmé la condamnation de trois des quatre militants pour entrave aux services d’intérêt général et entrave à l’accomplissement d’un acte officiel, tout en réduisant les peines de 45 jours-amende initialement prononcées par le Ministère public. Elles ont été revues à la baisse en partie, car les prévenus n'ont pas d'antécédents judiciaires.
Un étudiant de 21 ans, aussi reconnu coupable d’avoir jeté de la peinture orange sur le bâtiment de la caisse de pension de la Confédération à Berne, écope de 20 jours-amende fermes. Les deux autres activistes, une anthropologue et historienne de 31 ans ainsi qu’un ingénieur forestier de 50 ans, sont condamnés à 15 jours-amende avec sursis.
L’audience s’est déroulée le 11 février, mais le verdict a été rendu public mardi. Les militants pour le climat plaidaient leur innocence.
Une histoire de bus
Le Juge de Police affirme que les activistes ont bloqué trop longuement la circulation des bus TPF. Elle a été bloquée pendant plus de deux heures. En restant collés de leur plein gré sans bouger, les prévenus sont rendus coupables d'entrave aux services d'intérêt général.
Le jugement souligne aussi que les militants ont refusé de quitter les lieux après l'ordre de la police. Les agents ont donc été contraints de les emmener. Il mentionne également plusieurs arrêts récents du Tribunal fédéral concernant l'état de nécessité. Selon cette jurisprudence, les phénomènes naturels liés au dérèglement climatique ne peuvent pas être considérés comme un danger imminent.
Dans l'état actuel, le jugement peut faire l'objet d'un recours au Tribunal cantonal.
