Le bronze pour le Genevois Roman Mityukov

La Suisse a sa troisième médaille olympique. Le nageur Genevois s'est paré de bronze sur le 200 mètres dos jeudi soir.

Le sourire de Roman Mityukov. © KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER
Le sourire de Roman Mityukov. © KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER
Le sourire de Roman Mityukov. © KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER
Le sourire de Roman Mityukov. © KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER
1 / 4

Roman Mityukov tient sa première médaille olympique. Le Genevois s'est paré de bronze sur 200 m dos jeudi soir dans La Défense Arena de Paris. Il s'est offert ainsi le plus beau des cadeaux deux jours après son 24e anniversaire. Il apporte, par ailleurs, à la Suisse une troisième médaille dans ces Jeux.

Double médaillé mondial (argent en 2024, bronze en 2023) et double médaillé de bronze européen (2021, 2024) en grand bassin dans sa discipline de prédilection, Roman Mityukov a donc ajouté un podium supplémentaire à son palmarès, sur la plus belle des scènes. Il a nagé en 1'54''85, nouveau record de Suisse.

Le Genevois, 5e après 150 mètres de course, a réalisé une formidable dernière longueur de bassin pour retrancher 49 centièmes à sa meilleure marque établie lors des Mondiaux 2023. Seuls le favori hongrois Hubert Kos, sacré en 1'54''26, et le Grec Apostolos Christou, 2e en 1'54''82, se sont montrés plus rapides.

Celui qui est également détenteur du record national du 100 m libre (48''20) récolte ainsi le fruit du travail effectué sous la férule de Clément Bailly aux Vernets. Conciliant sagement sports et études, il a poursuivi une progression linéaire, marquée aussi par la triple désillusion des Européens 2022 (trois 4es places).

Discret, toujours prudent dans la manière d'énoncer ses objectifs, Roman Mityukov a pris une première revanche cinglante durant l'été 2023 à Fukuoka en obtenant une première récompense mondiale en grand bassin. Il se retrouve cette fois-ci sous les feux des projecteurs dans la Ville Lumière.

3 - 0

Le Genevois permet à la natation suisse de célébrer une troisième médaille en deux éditions des JO, après les deux de bronze obtenus à Tokyo par Jérémy Desplanches (200 m 4 nages) et Noè Ponti (100 m papillon). Auparavant, Swiss Aquatics n'avait obtenu qu'un seul podium olympique, en 1984 grâce à Etienne Dagon (3e du 200 m brasse).

Toujours dans l'ombre de l'athlétisme, la natation helvétique a de quoi bomber le torse face à un "grand frère" encombrant qui bénéficie d'une manne financière bien plus conséquente et qui s'appuie sur des stars plus médiatiques — et mieux médiatisées.

Bien sûr, l'athlétisme est encore plus universel que la natation, sport no 2 du programme estival olympique. Mais les exploits des nageurs suisses n'en sont pas moins remarquables. Swiss Athletics peut certes compter sur une génération au potentiel immense. Mais il est grand temps que Werner Günthör, dernier médaillé olympique suisse en athlétisme (bronze au poids en 1988), trouve un successeur.

ATS
...