Ofenbach: "Le renouveau, c'est toujours excitant"
Le duo électro français le plus écouté dans le monde est de retour avec le single “Feelings dont lie”, qui annonce un album en 2025. Interview.
RadioFr: Il y a eu ce premier titre, "Be Mine", qui vous a propulsés en 2016. Pourtant, Ofenbach est né il y a presque 20 ans, et votre rencontre est assez incroyable: elle est liée à une alarme incendie dans votre lycée...
César de Rummel: On s'est rencontrés à 11 ans, effectivement pendant une alarme incendie, on a sympathisé. On a beaucoup ri, tout de suite. Dans la foulée, notre amitié a immédiatement été créative. Et d'ailleurs, notre premier lien, c'était le cinéma!
Dorian Lauduique: On faisait des petits films en stop motion, image par image avec des Lego et des Playmobil. C'était le seul moyen de faire des films, avec les moyens qu'on avait, à 11 ans dans notre chambre (rires).
Pourquoi ce virage vers la musique alors?
César de Rummel: Je pense que ce n'est pas un virage. Quand on aime être créatif, on peut explorer plusieurs voies. On aurait apprécié continuer le cinéma, mais dans notre parcours, notre projet musical a commencé à prendre. Mais on n'oublie pas nos autres passions, le cinéma est toujours présent: on est par exemple très proches des équipes de réalisation des clips. Le visuel et la narration auront beaucoup plus d'importance qu'avant. Aujourd'hui, ça nous prend presque autant de temps que la musique!
On s'est rencontrés en octobre 2017, photo à l'appui: quand vous voyez ces deux gars de 22 ans, vous vous dites quoi?
Dorian Lauduique: Je vois deux jeunes qui ont fait de la musique qui a marché. Aujourd'hui, on veut que le message qu'on transmet au public soit travaillé comme un scénario. Notre album et toute l'esthétique et les concerts qui en découlent vont se rejoindre sur un concept. C'est un peu comme quand Daft Punk a décidé de mettre les casques. La musique ne suffit plus, il faut aller plus loin que ça.
J'entends d'ailleurs le Daft Punk de l'époque dans votre single "Feelings don't lie", sur lequel on retrouve une collaboration avec la chanteuse américaine Salem Ilese, mais aussi Toby Gad qui a travaillé avec Beyoncé, Selena Gomez et John Legend.
César de Rummel: On a décidé de prendre le contre-pied de ce qu'on fait d'habitude, c'était nécessaire pour cette chanson. Comme toute carrière artistique, le renouveau est toujours excitant. On est arrivés à un stade où on se sent assez confiants pour explorer d'autres sons. Ce n'est pas parce que ce n'est pas de la dance pure et dure qu'on ne peut pas aller vers une chanson avec plus de synthé, mais plus posée.
Dorian Lauduique: Notre carrière a été construite en trois moments. Avec "Be Mine", le mélange rock et dance était assez nouveau. Ensuite, on a eu une période un peu plus pop avec des titres comme "Wasted Love". On revient maintenant à quelque chose de plus expérimental, avec une ambiance cinématographique.
Vous semblez aussi faire attention à ne pas reproduire du Spotify en festival...
César de Rummel: C'était notre rêve de faire un DJ set 100% Ofenbach. Au début, on avait seulement deux titres et donc pas de quoi combler 1h30. Avec le temps, on a pu créer un set exclusif, retravaillé pour le live. Si on veut passer "Freed from desire" demain, on réalise une version spéciale. Tout est conçu par nous, et c'est nouveau par rapport à nos débuts.
Votre prochain album, vous allez le terminer en novembre à Los Angeles. Vous pouvez en dire plus, sur les featurings par exemple?
César de Rummel: On a fini un peu plus de la moitié. On part effectivement en novembre pour le finaliser...
Dorian Lauduique: On travaille sur un featuring avec un acteur!
César de Rummel: Oui mais on peut pas trop dévoiler qui...mais déjà, Salem Ilese, avec qui on a collaboré pour "Feelings dont' lie", a un style inimitable et une façon de chanter très moderne. Pour nous, c'est une star!
Vous avez des camarades DJ, alors dites-moi, qui est votre crush parmi eux?
César de Rummel: J'ai vu un set de SebastiAn récemment. L'énergie rock était incroyable, j'adorais les références. Artistiquement, c'est énorme!
Dorian Lauduique: Feder, parce qu'on le connaît depuis "Be Mine", et qu'il nous a présenté notre manager.
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