ONU à Genève: des km d'archives numérisées
Les archives de l'ONU à Genève seront plus faciles d'accès pour le public dans le monde entier. Une plateforme, sur laquelle des millions de pages de la Société des Nations (SDN) ont été numérisées, a été lancée vendredi par la directrice générale Tatiana Valovaya.
Les archives rassemblent les documents des mouvements internationaux de paix du 19e siècle, de la SDN, de l'Office des Nations Unies à Genève (ONUG) et d'autres agences onusiennes. Parmi elles, d'ici la fin de l'année, plus de 15 millions de pages de la SDN, surtout des lettres reçues dans de nombreuses langues, ont été numérisées.
Aucune n'a été perdue, a expliqué une responsable du dispositif. Au total, près de 90% ont été numérisées et plus de 70% sont prêtes à être montrées. La plateforme active depuis décembre dernier offre encore du matériel visuel. Elle permettra de mieux comprendre le multilatéralisme.
"C'est une étape importante" après des années d'efforts, a dit à la presse Mme Valovaya. Ces archives sont "pour notre travail actuel" et pour un multilatéralisme adapté au 21e siècle.
Les débuts des discussions internationales sur les réfugiés, le désarmement ou de nombreuses autres questions peuvent être mieux saisis. Pendant des décennies, ce matériel n'était accessible qu'aux seules personnes qui pouvaient se déplacer à Genève. Soit environ 150 par année seulement.
Millions de francs
Désormais, diplomates, universitaires mais aussi citoyens pourront les analyser en ligne. Un dialogue avec le personnel est aussi possible et des nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle (IA) sont utilisées. Depuis décembre, plus de 1200 personnes se sont déjà connectées.
Et l'ONU s'attend à un changement pour les travaux sur le multilatéralisme. Selon l'un des responsables, cette numérisation "a été l'une des plus importantes jamais menées dans le monde". Elle a rassemblé seulement une vingtaine de personnes.
Financé par des fonds privés, le dispositif (http://archives.ungeneva.org et http://lontad-project.unog.ch) a coûté 25 millions de francs. Si d'autres donateurs participent, l'accès pourrait être facilité dans toutes les langues officielles de l'ONU.