La situation au SEnOF ne sera pas traitée en urgence

Le Parlement fribourgeois a refusé la demande des députés qui voulaient débattre rapidement de la situation au sein du Service de l'enseignement obligatoire de langue française.

Des suspicions d’abus d’autorité et de mobbing entre la direction du SEnOF et des collaborateurs sur le terrain. © envato

Le mandat, soutenu par une dizaine de députés, a été accepté par 50 voix contre 46 et 9 abstentions, au terme de vifs échanges. Il ne sera cependant pas pris en compte dans la mesure où une majorité des deux tiers était requise. Le débat, limité au formel pourtant, a montré une certaine tension au sein du plénum.


Le constat a été noté par le député François Ingold, chef du groupe des Verts et alliés, en référence à la multiplication des demandes de traitement urgent pour les instruments parlementaires. Des députés ont regretté la précipitation du Conseil d'Etat qui a décidé lundi de mandater une entreprise neutre pour conduire le travail.

D'autres ont déploré la volonté d'aller trop vite, "comme si le problème venait d'être découvert", a-t-on entendu. Déposé la semaine passée, le mandat est intitulé "Demande d’audit externe pour le Service de l’enseignement obligatoire de langue française: un impératif pour la qualité de notre système éducatif".


Malaise au SEnOF


L'idée vise à faire la lumière sur le malaise qui règne dans le Service de l’enseignement obligatoire de langue française (SEnOF). Les mandataires, dont Brice Repond (PVL) et Gabriel Kolly (UDC), ont dénoncé une "situation alarmante" pour demander le traitement du mandat lors de la session de février prochain.

"Il est important d’apporter de la transparence et d’établir la vérité", a indiqué mardi dans La Liberté le président du Conseil d'Etat Didier Castella, qui dirige la formation et les affaires culturelles en l’absence de Sylvie Bonvin-Sansonnens. Toutefois, dans la lettre adressée au personnel du SEnOF, il se montre très mesuré.

Au-delà, le gouvernement cantonal n’a guère apprécié le ton et la violence des termes utilisés dans le mandat et l’a fait savoir au bureau du Grand Conseil. "Ce qui est prétendu sans aucune instruction ni preuve est proche de la diffamation et attentatoire à l’honneur", estime Didier Castella.

ATS
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