Une Fribourgeoise se lance dans la course au Conseil fédéral

Ebby Guirao se voit conseillère fédérale, même sans expérience politique. La cheffe d'entreprise mise sur ses compétences pro et y croit.

La Broyarde Ebby Guirao sait ses chances minimes mais aimerait faire bouger les choses. © DR

Tout le monde peut devenir conseiller ou conseillère fédéral.e. Il suffit d'envoyer son CV, une lettre de motivation et des copies de ses certificats pour postuler. C'est ce qu'Ebby Guirao, 42 ans, a fait.

Cette Fribourgeoise n'a jamais exercé de mandat politique, mais elle a l'expérience du management, des galères du quotidien et de la gestion de crise: elle est cheffe d'entreprise et mère de deux enfants.

L'idée de se présenter lui trottait dans la tête. Et le renoncement de plusieurs poids lourds de la politique l'ont décidée. Elle a posté son dossier le 20 janvier dernier et c'est ce lundi 3 février qu'elle a eu la réponse des autorités fédérales: sa candidature est validée.

Une campagne en solo

C'est en candidate indépendante qu'elle se présente. Elle a sollicité le soutien du Centre, dont elle partage certaines valeurs, mais n'a eu aucun retour à ce jour. Sa campagne, elle va donc la mener seule, sur les réseaux sociaux, en profitant aussi de l'intérêt des médias locaux pour cette candidature, disons, originale.

Elle a jusqu'au 12 mars pour convaincre, date à laquelle le Parlement désignera le ou la successeur.e de Viola Amherd. Une élection que la Broyarde suivra devant son écran, faute d'avoir le droit d'assister au scrutin sous la Coupole fédérale. Un privilège accordé aux candidats "officiels", à savoir affiliés à un parti. Une situation que la résidente de Vuissens aimerait bien voir changer, si elle était élue.

C'est farfelu, mais il faut que les personnes osent

Ebby, qui s'imagine remplacer la ministre de la Défense, n'a pas d'expérience dans l'armée...et ne parle pas l'allemand. Mais elle compte bien suivre des cours intensifs le cas échéant.

"Bien sûr, c'est farfelu, sourit-elle quand on lui demande ce qui lui est passé par la tête, mais il faut que des personnes osent si on veut que les choses changent".

RadioFr. - Sarah Camporini
...