Pas d'interdiction de la viande artificielle en Suisse
Le Conseil national a rejeté mercredi, par 135 voix contre 51, une motion en ce sens de Pierre-André Page (UDC/FR).
Pour le Fribourgeois Pierre-André Page, l'appellation "viande" est totalement trompeuse pour le consommateur. "Il croit acheter une cuisse, mais c'est une aile." Par ailleurs, "nous n'avons aucun recul sur la dangerosité au niveau sanitaire".
M. Page a encore appelé à défendre "nos propres élevages qui produisent dans le respect des traditions". "Nous avons de magnifiques paysages parce qu'ils sont utilisés par les bovins. Si nous abandonnons la production de viande bovine pour une production artificielle, nous perdrons ces paysages et les forêts reprendront le pas."
Le Fribourgeois a rappelé qu'il n'est pas contre les nouvelles technologies, mais nous ne pouvons pas appeler ces produits "viande". La ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider l'a rassuré: "Ces nouveaux produits ne peuvent pas être désignés comme viande."
Par ailleurs, leur mise sur le marché est soumise à un processus d'approbation particulier et strict. Ils doivent porter une dénomination descriptive spécifique comme "produit à base de cellules souches animales". La Suisse dispose déjà de tous les éléments pour éviter la mise en danger des consommateurs.