La légende Paul-André Cadieux s'en est allée
L'ancien entraîneur de Fribourg-Gottéron s'est éteint ce lundi. Notre hommage.
Le monde du hockey sur glace suisse est en deuil. Il a perdu l'une de ses plus grandes légendes lundi. Le Canado-Suisse était connu de tous. Il a entraîné des centaines de joueurs aux quatre coins de la Suisse. Si bien qu'il ne pouvait pas faire un pas dans une patinoire sans qu'on l'arrête pour lui demander une photo ou partager un souvenir. Exigeant, mais juste, il était aussi un homme touchant et entier.
Aux quatre coins de la Suisse
La carrière en Suisse de Paul-André Cadieux commence dans la capitale. Engagé comme entraîneur-joueur par le CP Berne, il est arrivé en 1970. En 1972, les Ours sont promus en Ligue A. En 1974, 1975 et 1977, ils fêtent ensuite trois titres de champion. En 1978, le Québécois est ensuite parti pour les Grisons, où il a rencontré sa future épouse Silvia. Il mène Davos en Ligue A, puis reprend les commandes de Coire.
C'est en 1982 qu'il débarque une première fois à Fribourg. Il devient alors le premier entraîneur de Gottéron dans la patinoire de Saint-Léonard. Il y reste trois saisons, avant d'aller à Langnau et Genève-Servette. Les routes de la Suisse, Paul-André Cadieux les connaît sur le bout des doigts, mais c'est sur les bords de la Sarine qu'il finit par s'établir.
Il revient au club qu'il a toujours porté dans son coeur en 1989. En 1992, 1993 et 1994, avec Slava Bykov et Andrej Khomutov dans son effectif, c'est lui qui est aux commandes lors des trois finales perdues. Depuis son départ, il n'y a eu qu'une seule autre finale, celle de 2013 avec Hans Kossmann.
Un consultant devenu ami
Paul-André Cadieux travaille ensuite pour d'autres clubs: Bienne, Bâle, Ajoie, La-Chaux-de-Fonds, Neuchâtel... Il prend définitivement sa retraite en 2013, mais il ne s'éloigne pas des patinoires, car il est consultant pour RadioFr. Sa voix, vous la connaissez tous. Son accent chantant et son vocabulaire fleuri (n'a-t-il pas dit d'une rencontre qu'elle était "catastrophale"?) manqueront. Il sera pour nous infiniment triste de vivre une nouvelle saison sans lui.
En 2022, celui qui aimait jouer au tennis commence à avoir des problèmes aux pieds. Il est d'abord amputé d'une jambe, puis de l'autre quelques mois plus tard. Sa vie change drastiquement. Malgré tout, Paul-André s'accroche. Il est aussi courageux qu'il l'était sur la glace. Il est encore à l'hôpital quant au printemps 2023, son fils Jan, entraîneur de Genève, remporte le premier titre de champion de l'histoire du club. Une fierté sans pareille qu'il emportera avec lui.
Les rédactions de RadioFr. et de Frapp adressent leurs sincères condoléances à la famille Cadieux, son épouse Silvia, ses enfants Jan et France et ses petits-enfants. Merci pour tout, Paul-André.
