PFAS: 400'000 CHF pour analyser la décharge de la Pila

Suite à la détection de PFAS dans les eaux souterraines, Fribourg investit pour de nouvelles analyses de l'ancienne décharge de la Pila.

Les coûts englobent la réalisation de 12 forages d’une profondeur pouvant atteindre 25 mètres. © KEYSTONE

Le canton de Fribourg va mener une campagne d’analyses de PFAS (substances per et polyfluoroalkylées) sur l’ancienne décharge de la Pila. Ces informations permettront de mieux préparer l’assainissement du site.

En 2023, le Service de l’environnement a réalisé une première campagne d’analyses des PFAS dans les eaux souterraines en lien avec des sites pollués. "L’ancienne décharge de la Pila faisait partie des sites investigués et des PFAS ont été détectés dans les eaux souterraines sous le corps de décharge", explique Claudio Stalder, chef de projet Assainissement de la Pila.

Les concentrations mesurées sont toutefois inférieures aux valeurs d’assainissement. Mais l’avant-projet d’assainissement de l’ancienne décharge remis aux autorités en 2023 ne tient pas compte de ce nouvel élément. Des investigations additionnelles doivent donc être menées pour mieux caractériser les déchets dans la zone haute de la décharge.

Forages et analyses de matériaux

Ces investigations coûteront près de 400'000 CHF. "Les coûts englobent la réalisation de 12 forages d’une profondeur pouvant atteindre 25 m, les analyses des échantillons prélevés sur les matériaux de forage ainsi que le suivi du bureau d’ingénieurs spécialisé dans le domaine des sites pollués", explique Claudio Stalder.

Par la même occasion, d’autres substances déterminantes telles que l’amiante, les résidus phytosanitaires et de médicaments, la radioactivité et les munitions seront analysées. Les résultats permettront de préciser les filières d’élimination des déchets lors de l’élaboration du projet d’assainissement du site.

En 2012, une organisation de projet a été mise sur pied pour l'assainissement de la décharge de la Pila. La maîtrise de l’ouvrage a été confiée à un consortium composé du Service des forêts et de la nature de l’Etat de Fribourg, ainsi que de la Ville de Fribourg. Le consortium a notamment mené les investigations, réalisé les mesures préliminaires à l’assainissement et développé la variante optimale d’assainissement.

A la suite de discussions entre l’Etat et la Ville de Fribourg, il a été décidé de confier la suite du projet d’assainissement au Service des ponts et chaussées (SPC) de l’Etat de Fribourg, qui a l’expérience des grands chantiers. Le SPC a repris la maîtrise de l’ouvrage le 1er janvier 2024.

Frapp - Mattia Pillonel
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