Pro Natura Fribourg s'inquiète pour la biodiversité agricole
Selon l'association, la qualité écologique des biotopes agricoles, comme des étangs ou les haies végétales, est insuffisante.
Durant deux ans, Pro Natura Fribourg a mené une étude sur l'état de la biodiversité en milieu agricole dans le canton. Les analyses révèlent que certains animaux, comme l'alouette, et certaines plantes, à l'image de l'arnica, sont menacés.
L'association a donc lancé un appel aux agriculteurs. "Il ne s'agit pas de mettre en cause les pratiques de la majorité des paysans. Mais une minorité d'entre eux reste convaincue que la biodiversité constitue une contrainte pour leur production, alors que de nombreuses études démontrent que la biodiversité soutient les agriculteurs dans la production", explique Marc Vonlanthen, président de la section fribourgeoise de Pro Natura.
"On ne pourra pas préserver la biodiversité à l'échelle cantonale sans la préserver dans les terres cultivées", déclare Marc Volanthen. En effet, les terres cultivées représentent 59% des terres du canton.
Pour soutenir la nature, Pro Natura recommande la création d'étangs, mais aussi la plantation de bandes fleuries ou des haies d'arbres en bordure des terres. Les paysans qui prennent des mesures pour favoriser l'environnement peuvent recevoir des paiements directs de la Confédération.
Frédéric Ménétrey, directeur de la chambre fribourgeoise d'agriculture ne l'entend pas de cette oreille. "Ça fait des siècles que l'agriculture et la biodiversité sont liées", lance-t-il. Selon lui, il faut veiller à ne pas tomber dans les extrêmes. "Il y a un juste milieu à trouver, c'est ce à quoi s'emploie l'agriculture fribourgeoise en mettant en place toujours plus de mesures."