Un Red Bull pour lutter contre les coups de mou, bonne idée?
La marque mène une action à Fribourg pour pallier le manque de places de révisions et distribuer ses boissons gratuitement. Précisions.
Pour beaucoup d'étudiants, le mois de janvier rime bien souvent avec révisions. Il arrive alors que les cafés ou les boissons énergisantes s'enchaînent pour tenir le coup durant ces longues journées d'étude.
Dans ce cadre, une offre pour le moins insolite a été mise sur pied cette année. Dès la semaine prochaine, le Mythic club, boîte de nuit bien connue des étudiants, se transformera en salle d'étude du 16 au 19 et du 23 au 26 janvier.
Boissons à volonté
L'action est organisée par le géant des cannettes de boissons énergisantes, Red Bull, et s'intitule "Red Bull study club". La marque distribuera gratuitement son produit aux étudiants dans la salle de la boîte de nuit et proposera une trentaine de places de travail aux étudiants du canton. Mais est-ce bien raisonnable de boire un energy drink pour lutter contre un coup de mou lors d'une journée de révisions?
Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée, ni que ce soit déterminant pour la réussite des examens.
"Personnellement, je doute que cela ait un effet", répond Jean-Daniel Schumacher, médecin à Tavel. À savoir que deux des principaux ingrédients que l'on retrouve dans la boisson sont le sucre et la caféine, en relativement grandes quantités. "Le sucre risque de vous donner un deuxième coup de mou un moment plus tard. La caféine, elle, stimule. D'un côté, on vous donne un coup de fouet et de l'autre on vous ralentit. Je ne pense pas que ce soit une très bonne idée, ni que ce soit déterminant pour la réussite des examens."
Le médecin précise que les deux substances, caféine et sucre, créent également des dépendances. Ainsi, entre un RedBull et un café, pas de doute... Le meilleur choix reste indéniablement le café, qui contient beaucoup mois de caféine et de sucre.
Pas assez de places en bibliothèque?
Red Bull et le Mythic club indiquent que leur action permettra de répondre à un manque de places. Les travaux sur l'ancien site de la BCU et le déplacement temporaire de cette dernière pourraient en être la cause.
L'Université de Fribourg prétend pour sa part ne pas avoir reçu de plainte à ce sujet, et précise que les heures d'ouvertures de certaines bibliothèques ont été prolongées durant la période de révision. L'Association générale des étudiants de l’Université de Fribourg (AGEF) soutient, elle aussi, ne pas avoir perçu de problème particulier à ce niveau-là.
