Un robot aux mains des chirurgiens du Daler

Une dizaine d'opérations en urologie ont été réalisées avec la machine Da Vinci. L'hôpital Daler tire un premier bilan positif.

Le robot a réalisé 14 opérations à l'hôpital Daler. © La Télé

Le robot Da Vinci est arrivé en avril à l'hôpital Daler, une première dans le canton de Fribourg. Jusqu'ici, l'appareil de pointe a uniquement été utilisé pour des ablations de la prostate, mais il s'adresse également à d'autres spécialités médicales, comme la chirurgie viscérale et la gynécologie.

Le dispositif fonctionne selon le principe de laparoscopie robotique: il crée des trous étroits dans la peau du patient, dans lesquels les instruments chirurgicaux et une caméra sont insérés. Le chirurgien, lui, manipule les quatre bras articulés du robot depuis une console. "Le spécialiste a une vision en trois dimensions, ce qui lui confère une plus grande précision. Sa position est aussi plus ergonomique", explique David Rapin, responsable de la stérilisation des blocs opératoires.

Un chirurgien utilise la console de commande du robot Da Vinci. 

Les avantages sont aussi importants pour le patient, qui subit une opération moins invasive. "Il y a moins de saignements et de douleurs qu'à la suite d'une chirurgie ouverte", souligne Christophe Guillon, responsable du bloc opératoire. De quoi réduire ainsi la durée de l'hospitalisation. Werner, 76 ans, a été opéré avec le robot Da Vinci il y a trois semaines. Il confirme que sa récupération a été rapide:

La chirurgie robotique a en revanche un inconvénient: "Le chirurgien n'étant pas en contact direct avec l'organe, ses yeux doivent devenir le moteur de sensation. L'apprentissage se situe beaucoup à ce niveau-là", poursuit Christophe Guillon. Des formations supplémentaires pour utiliser l'appareil sont pourvues.

L'engin a été acquis pour un montant d’environ 1 million de francs. Les surcoûts par intervention s'élèvent, en moyenne, à 1200 francs. Des frais élevés, qui doivent aussi permettre à Fribourg de rester attractif pour les médecins et les patients, et éviter ainsi des opérations hors canton. Pour les réduire, une collaboration avec l’HFR est en cours de discussion.

La Télé / RadioFr. - Sarah Camporini / Mathilde Morel
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