Roger Köppel renonce à son immunité

Le Ministère public de la Confédération (MPC) doit ainsi pouvoir déterminer rapidement si le Zurichois a violé le secret de fonction.

Roger Köppel est soupçonné de violation du secret de fonction (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

La commission de politique extérieure du Conseil national a décidé mardi de déposer une plainte pénale contre M. Köppel. L'élu UDC est soupçonné d'avoir rendu publics sur sa chaîne vidéo "Weltwoche Daily" des documents confidentiels issus de la commission.

Pour que le MPC puisse entamer ses investigations, les commissions des deux chambres doivent approuver la levée de l'immunité parlementaire. En y renonçant volontairement, le rédacteur en chef de la Weltwoche veut permettre de traiter cette affaire de manière rapide et "sérieuse", a-t-il écrit jeudi sur le site du magazine alémanique.

Il affirme ne pas vouloir mettre des bâtons dans les roues des autorités. Il veut aussi "épargner des séances chroonophages aux commissions et ainsi des coûts inutiles aux contribuables suisses".

Perquisition à Moscou

A la fin mars, le Zurichois avait rapporté une perquisition de la filiale moscovite de l'horloger suisse Audemars Piguet. Des montres suisses de luxe auraient été confisquées par le Kremlin. Selon le Blick, M. Köppel, membre de la commission de politique extérieure, se serait appuyé sur une note d'information confidentielle du DFAE.

Avant même que la plainte de la commission de politique extérieure du National n'arrive au MPC, celui-ci avait annoncé qu'il allait agir, selon des médias. Il souhaite vérifier si les informations rapportées par le Zurichois sont pénalement punissables.

Il examine aussi s'il y a matière à agir contre la NZZ am Sonntag, qui a également fait état de la descente de police chez Audemars Piguet. Le journal dominical se référait lui aussi à une note d'information du DFAE et indiquait que trois sources avaient confirmé le contenu des informations de M. Köppel, indépendamment de celles-ci.

Le conseiller national bénéficie de la présomption d'innocence.

ATS
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